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Santé naturelle

L’astragale : véritable élixir de jouvence

astragale

Le vieillissement est un phénomène complexe et multifactoriel.

D’un point de vue biologique, il se définit comme un processus physiologique naturel qui, au cours du temps, aboutit à l’altération des mécanismes moléculaires, cellulaires, tissulaires, et in fine à l’altération des fonctions biologiques et la diminution des capacités d’adaptation à l’environnement.

Plusieurs mécanismes biologiques impliqués dans ce processus ont été identifiés (stress oxydant, moindre réparation de l’ADN, altération des télomères, accumulation des dépôts protéiques, inflammation, photo-vieillissement…). Ce terrain physiologique est propice au développement de certaines maladies (cancer, diabète type 2, maladies cardiovasculaires et neurodégénératives, arthrose…).

Il existe toutefois des plantes capables d’agir sur plusieurs mécanismes impliqués dans le processus de vieillissement. C’est le cas de l’astragale, dont la composition chimique et les activités pharmacologiques ont été récemment largement rapportées.

L’astragale, description et propriétés

L’astragale est une plante adaptogène originaire d’Asie centrale dont la racine est utilisée comme tonique depuis plus d’un millénaire par la Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC).

C’est donc une plante vivace, originaire du Nord et de l’Est de la Chine jusqu’en Mongolie, qui pousse sur les rivages, les estuaires et les forêts de pins en Asie et atteint une hauteur d’environ 60-150 cm. Elle appartient à la même famille des pois : les fabacées, ou légumineuses. Son fruit est une petite gousse. Ses racines sont des éléments cylindriques, flexibles, souvent ramifiées, s’épaississant vers le haut, d’une longueur de 30 à 90 cm et d’un diamètre de 1 à 3,5 cm.

Sa racine est composée de polysaccharides, de flavonoïdes, de saponosides, de lignanes, de stérols, d’acides aminés, de leptines, de lipides et d’oligo-éléments (fer, zinc, cuivre, magnésium, manganèse, cobalt, calcium, potassium, sodium).

Ses bienfaits

De nombreuses études ont prouvé que son efficacité thérapeutique sur le vieillissement cellulaire provient de sa teneur en Astragalosides IV. En effet, grâce à ses composés phyto-actifs, l’astragale agit contre 4 causes du vieillissement prématuré.

Le raccourcissement des télomères.

Les télomères sont de courtes séquences d’ADN répétées plusieurs milliers de fois. Elles prolongent les chromosomes et leur assurent une protection fonctionnelle contre les effets du temps et de l’environnement. Les télomères n’ont aucune fonction génétique, ils sont simplement une extension de l’ADN (répétitions de paires de bases).

Ces petits morceaux d’ADN sont essentiels au bon fonctionnement des cellules et ont été comparés aux embouts de plastique sur les lacets car ils empêchent le chromosome de “s’effilocher”.

Après un certain nombre de divisions cellulaires, les cellules humaines normales atteignent un état stationnaire qu’on appelle “sénescence”. De plus, au fur et à mesure que les cellules se divisent au fil du temps, la longueur des télomères diminue car ces zones d’ADN sont particulièrement difficiles à répliquer. Ainsi, un télomère peut perdre jusqu’à 200 paires de bases à chaque division cellulaire !

Leur raccourcissement est un phénomène naturel qui témoigne de notre vieillissement cellulaire.

Lorsque les télomères atteignent une taille minimale critique, ils provoquent la sénescence des chromosomes et compromettent la viabilité cellulaire.

Les télomères diminuent donc avec l’âge, mais pas seulement : l’inflammation, le stress, la pollution et une mauvaise hygiène de vie sont aussi des causes du raccourcissement des télomères.

Les télomères apparaissent donc comme les témoins de cette action délétère du temps sur notre organisme. Le raccourcissement des télomères et la sénescence imposent aux cellules de l’organisme humain l’équivalent biologique d’une date d’expiration.

Maintenir la longueur de nos télomères est donc capital pour éviter le déclin lié à l’âge.

L’enzyme télomérase a été découverte en 1985 par Elizabeth Blackburn, Carol Greider et Jack Szostak, découverte pour laquelle ils ont reçu le Prix Nobel de Physiologie et Médecine en 2009. Ce prestigieux prix récompensa l’identification de la télomérase, enzyme de type transcriptase inverse jouant un rôle physiologique essentiel quant à la compression du processus de vieillissement cellulaire.

La télomérase est une ribonucléoprotéine qui étend les extrémités télomériques des chromosomes pour contrebalancer le raccourcissement naturel dû à la réplication incomplète de l’ADN dans les cellules. Son rôle est donc de reconstituer les télomères lors de chaque division cellulaire. Elle est non seulement capable d’interrompre le phénomène de raccourcissement des télomères, mais aussi de rendre cet effet réversible, en permettant la réparation des télomères et leur croissance1 !

Toutefois, la sécrétion de télomérase diminue également avec les années. Un apport exogène permettant de stimuler l’enzyme télomérase peut donc devenir intéressant. Mais comment stimuler l’enzyme télomérase ? Il semblerait que l’astragale soit un actif prometteur qui mérite toute notre attention.

En effet, les Astragalosides IV ont la capacité de stimuler la synthèse de la télomérase2 et donc d’agir sur durée de vie cellulaire.

Le stress oxydatif.

Le stress oxydatif ou stress oxydant désigne le déséquilibre entre la production de radicaux libres et la quantité d’antioxydants disponibles dans l’organisme. Les radicaux libres sont des espèces chimiques très réactives et instables, composées principalement d’oxygène, capables d’oxyder les constituants des cellules.

L’oxydation fait partie d’une réaction dite d’oxydo-réduction engendrant la possible production de radicaux libres à l’origine de réactions en chaîne néfastes pour l’organisme. L’attaque radicalaire est une réaction en cascade : les radicaux libres arrachent les électrons des molécules qui étaient stables.

Ces dernières deviennent instables et se transforment à leur tour en radicaux libres. Leur objectif est alors de capter un électron dans leur entourage. Le phénomène se propage de plus en plus rapidement, semant le désordre au sein des molécules : c’est le mécanisme d’oxydation qui prend de l’ampleur. On parle alors de stress oxydatif.

Les Astragalosides IV, les flavonoïdes et les polysaccharides contenus dans l’astragale permettent une prévention significative des dommages cellulaires et tissulaires via des mécanismes antioxydants3.

Le phénomène de glycation.

Le phénomène de glycation est une réaction entre sucre et protéines, qui donne des produits de glycation avancés, contribuant au vieillissement accéléré et aux maladies de civilisation.

Les produits de glycation avancés ou AGE (advanced glycation endproducts) sont des substances issues de la réaction entre un sucre et des résidus de protéines, mais qui peuvent aussi résulter de l’oxydation des graisses. Il s’agit en quelque sorte de la “caramélisation” des protéines. À dose élevée, ils sont soupçonnés d’accélérer le vieillissement et d’augmenter le risque de certaines maladies.

Les Astragalosides IV isolés de la racine de l’astragale inhibent la formation de produits de glycation avancée4.

Le photo-vieillissement.

Les Astragalosides IV augmentent la durée de vie des cellules de la peau exposées au soleil (UVA) et retardent donc le photo-vieillissement.

Le vieillissement de la peau est un phénomène naturel qui apparaît avec l’âge. Néanmoins, quand les premiers signes s’accélèrent subitement et s’annoncent de façon prématurée, on parle de photo-vieillissement.

En règle générale, ce phénomène se déclenche après des expositions répétées et prolongées des UV naturels et artificiels sur notre peau. Les rayons UV dégradent la peau (l’épiderme mais aussi le derme) et contribuent à lui faire perdre sa souplesse et sa fermeté. Cependant, d’autres facteurs entrent également en jeu : le mode de vie urbain (pollution, stress), une mauvaise hygiène de vie, un manque de sommeil… Notons que nous ne sommes pas tous égaux face au photo-vieillissement. Les peaux sensibles au soleil (teints pâles, taches de rousseur, peaux laiteuses, carnations claires, peaux desséchées, atopiques…) sont les plus concernées par le photo-vieillissement.

Outre les gestes bien connus pour préserver notre peau comme utiliser des crèmes solaires haute protection en cas d’exposition au soleil et ce toute l’année, adopter une bonne hygiène de vie et avoir une routine beauté, il a été démontré que les Astragalosides IV augmentent la durée de vie des cellules de la peau exposées au soleil (UVA) et retardent le photo-vieillissement5. Une supplémentation en astragale hautement concentrée en Astragalosides IV peut donc aider à lutter contre le phénomène de photo-vieillissement.

Références :
1. Shcherbakova et al. Telomerase: structure and properties of the enzyme, characteristics of the yeast telomerase. Mol Biol (Mosk). 2006 Jul-Aug;40(4):580-94.
2. Meng JJ et al. Effect of telomerase activation on biological behaviors of neural stem cells in rats with hypoxic-ischemic insults. Zhongguo Dang Dai Er Ke Za Zhi. 2017 Feb;19(2):229-236.
3. Shahzad M et al. The Antioxidant Effects of Radix Astragali (Astragalus membranaceus and Related Species) in Protecting Tissues from Injury and Disease. Curr Drug Targets. 2016;17(12):1331-40.
4. Motomura K et al. Astragalosides isolated from the root of astragalus radix inhibit the formation of advanced glycation end products. J Agric Food Chem. 2009 Sep 9;57(17):7666-72. doi: 10.1021/jf9007168.
5. Liu X, Min W. Protective effects of astragaloside against ultraviolet A-induced photoaging in human fibroblasts. Zhong Xi Yi Jie He Xue Bao. 2011 Mar;9(3):328-32