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Dépression saisonnière : des solutions existent !

Durant les quelques mois qui précèdent et qui suivent le solstice d’hiver, les journées sont courtes et le soleil brille souvent par son absence. Ce manque d’ensoleillement n’est pas sans affecter les êtres solaires que nous sommes. Privés d’un apport suffisant de luminosité, nous nous sentons moins d’entrain et peut-être sommes-nous un peu plus sombres.

Tout le monde est plus ou moins affecté par le manque de lumière, mais chez certaines personnes, cette période de grisaille entraîne une véritable dépression : la dépression saisonnière (aussi appelée trouble affectif saisonnier).

On estime que de 3 % à 6 % de la population adulte nordique, dont une majorité de femmes, est touchée par ce type de dépression. Les enfants ne sont pas épargnés. Des études indiquent que de 2 % à 6 % des enfants âgés de 9 ans à 19 ans souffrent de dépression saisonnière. Plus on s’éloigne de l’équateur, plus ce pourcentage augmente, car les heures d’ensoleillement varient davantage au cours de l’année. En Alaska, on estime que 9 % de la population sombre dans la déprime à l’approche de l’hiver.

Les chercheurs estiment, qu’en raison du très faible taux d’ensoleillement de cet été, la population sera beaucoup plus touchée par ce syndrome de dépression saisonnière cet hiver.

Symptômes

Les symptômes suivants surviennent toujours à la même période de l’année, d’octobre à mars, mais surtout en novembre, en décembre et en janvier. Ils disparaissent progressivement au printemps.

  • Un état de fatigue chronique et de la somnolence durant le jour.
  • Une irritabilité ou une tristesse, une perte d’intérêt et un manque d’initiative.
  • Des troubles de concentration.
  • Une baisse de la libido.
  • Un besoin exagéré de sommeil.
  • Une faim excessive et, en particulier, des fringales de sucre (ce qui contribue bien sûr à la prise de kilos).

Prévention

Bains de lumière naturelle.

  • Prendre l’air au moins une heure par jour et un peu plus longtemps les jours gris.
    L’éclairage artificiel, qui reproduit très mal le spectre lumineux du soleil, est loin d’être aussi thérapeutique que la lumière extérieure.
  • Laisser pénétrer le maximum de lumière solaire à l’intérieur de sa demeure. Si possible, prévoir une meilleure fenestration ou un appartement mieux éclairé.
    Des murs de couleurs pâles augmentent à coup sûr la luminosité d’une pièce. Pour ce faire, on peut aussi placer quelques miroirs à des endroits stratégiques.

Exercice

S’il est pratiqué à l’extérieur, à la lumière du jour, l’exercice physique aide à prévenir la dépression saisonnière.

Luminothérapie

La luminothérapie consiste tout simplement à s’exposer quotidiennement à une lumière à large spectre dont l’intensité varie de 2500 à 10 000 lux. Les séances durent de 30 minutes à 2 heures, et se font à heure fixe. Elles sont généralement plus efficaces si elles ont lieu le matin.

La thérapie dure de 8 à 21 jours, selon la gravité du cas, mais une amélioration peut déjà se faire sentir après trois ou quatre séances.

Consommation de poisson

Chez les Islandais, on observe peu de dépression saisonnière, comparativement à d’autres peuples nordiques. Certains chercheurs attribuent ce phénomène à leur consommation élevée de poisson et de fruits de mer. Ceux-ci sont riches en acides gras oméga-3, des nutriments qui semblent contrer la dépression. Il s’agit toutefois d’une hypothèse.

Phytothérapie

L’efficacité du millepertuis (Hypericum perforatum) pour traiter la dépression ne fait plus de doute. Des études (1) ont évalué ses effets positifs sur les symptômes de la dépression saisonnière.

Le griffonia simplicifolia, plante africaine, dont les graines sont naturellement riches en L-5-HTP, précurseur direct de la sérotonine. En effet un faible taux de sérotonine dans le cerveau contribue à la dépression saisonnière.

Le rhodiola rosea, plante vivace des pentes sibériennes, est dit adaptogène, ce qui signifie qu’il possède des propriétés régulatrices permettant à l’organisme de mieux s’adapter à son environnement. Les plantes adaptogènes augmentent la résistance aux divers stress, sans produire d’effets secondaires connus.

(1) Wheatley D. Hypericum in seasonal affective disorder (SAD).Curr Med Res Opin, 1999;15:33-7. Kasper S. Treatment of seasonal affective disorder (SAD) with hypericum extract. Pharmacopsychiatry. 1997 Sep;30 Suppl 2:89-93.

Pour plus d’informations sur le millepertuis cliquez ici, le griffonia simplicifolia cliquez ici et le rhodiola rosea cliquez ici

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