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NutritionSanté naturelle

LE CHOLESTEROL, mythe ou réalité ?

LE CHOLESTEROL, mythe ou réalité ?

Est-ce une pathologie ou un état nutritionnel particulier ?
Actuellement, «  avoir du cholestérol » est considéré comme étant une pathologie à part entière.

ENNEMI N°1, BÊTE NOIRE, DÉMON DES TEMPS MODERNES,

voilà les qualificatifs dont pourrait être affublé le cholestérol tant celui-ci actuellement a mauvaise réputation. Combien d’entre nous ont entendu des réflexions angoissées suscitées par ce sujet, face à l’inégalité à « faire ou ne pas faire du cholestérol » !

Il est donc grand temps de détruire ce mythe à la vie dure qu’est le cholestérol et aussi de croire que la SANTÉ et la LONGÉVITÉ ne sont possibles et accessibles qu’uniquement sur le critère oh ! combien discuté qu’est le taux du cholestérol sanguin.

Il faut rappeler d’emblée que le cholestérol est un élément indispensable à l’homéostasie c’est-à-dire à son équilibre pour pouvoir prétendre à une santé et à une vitalité authentique !
Actuellement il y a beaucoup de polémiques concernant notamment la responsabilité de cette molécule dans la genèse des pathologies cardio-vasculaires et quant à l’utilisation de médicaments nommés statines !

4 % de la population générale, sont atteints d’anomalies du taux des lipides circulants.

Hyperlipidémie : taux élevé des lipides dans le sang ce qui inclut le cholestérol & les triglycérides.

Hypercholestérolémie : risque « sévère » nécessitant une prise de conscience individuelle et des dispositions alimentaires et médicales.

L’excès de lipides dans le sang contribue à :

  • durcir et à épaissir les artères du cœur,
  • par conséquent le cœur s’adapte de plus en plus difficilement à l’effort physique.
  • La formation de caillot sanguin qui peut bloquer complètement ou partiellement une artère = infarctus.

Les maladies cardio-vasculaires représentent :

  • la première cause de mortalité : 4 décès sur 10, soit environ 42 %.
  • 87 000 décès par an, soit 32 % des décès totaux.
  • 45 000 liés à l’appareil circulatoire.
  • 42 000 autres le sont d’une affection vasculaire cérébrale.
  • 3ème cause de décès prématuré avant 65 ans, après les cancers et les morts accidentelles et violentes (suicides…). (selon le Haut Comité de Santé Publique).

On estime à 1 million les personnes traitées par des hypolipidémiants comme Zocor® ou Lipanthyl® par exemple.

Ces chiffres sont très éloquents et se suffisent à eux-mêmes pour démontrer en toute logique l’urgence de la prévention cardio-vasculaire.

Le fait de fumer 6 cigarettes par jour augmente le risque cardio-vasculaire par 2. Pour 20 cigarettes, le risque est multiplié par 3.
Si on supprime totalement le tabac, on réduit de 50 % la mortalité cardio-vasculaire.
Le diabète favorise l’agrégation des plaquettes sanguines (un des facteurs de la coagulation sanguine) avec d’éventuelles formation de thromboses.

Concernant le ou les stress, ils agissent par :

  • une décharge d’hormones catécholamines,
  • une vasoconstriction des vaisseaux sanguins,
  • une augmentation de la pression sanguine (H.T.A),
  • une accélération cardiaque,
  • et des conséquences éventuellement pathologiques.

Les lipides dans leur ensemble, y compris le cholestérol sont des éléments ubiquitaires c’est-à-dire qu’on les rencontre partout dans notre organisme et une de leurs propriétés est l’absence de solubilité ce qui explique clairement leur besoin impératif d’être «  véhiculés » par des transporteurs que l’on nomme lipoprotéines comme HDL et LDL (voir plus loin).

Cet article étant ciblé sur le cholestérol, nous ne parlerons pas des propriétés et classification des lipides ainsi que de leurs rôles.

Nous avons besoin d’environ 100 à 150 g/jour de lipides dont :

  • 95 à 98 % de triglycérides.
  • 2 à 5 % de phospholipides.

Les phospholipides représentent une variété de lipides caractérisés par l’estérification d’un acide phosphorique sur d’autres molécules telles que glycérol ou par exemple des sphingosines, choline ou inositol ou sérine, ces substances sont appelées : éthanolamines.

L’apport alimentaire des phospholipides est d’environ 2 g à 4 g par jour, mais il ne faut pas oublier les phospholipides provenant de la bile et des entérocytes (cellules intestinales) qui meurent chaque jour.

Ces phospholipides endogènes ont été estimés à environ 7 à 20 g par jour.

Le cholestérol, présent dans le plasma sanguin ainsi que dans toutes nos cellules, provient :

  • de l’alimentation.
  • De sa synthèse endogène intestinale et hépatique.

Les 2/3 du cholestérol sont fabriqués par le foie et l’intestin et 1/3 seulement provient de l’alimentation.

Le cholestérol participe à :

  • la construction des membranes cellulaires,
  • précurseur des acides biliaires (voie principale d’élimination du cholestérol),
  • précurseur de certaines hormones stéroïdes,
  • précurseur de la vitamine D,
  • un des composants des gaines de myéline,
  • formation des membranes cérébrales.

Il existe donc un besoin cellulaire constant en cholestérol.

Ce cholestérol de réputation si « noire » est absolument indispensable, capital à la vie, vu ses différentes fonctions au niveau de grand nombre de synthèses.

De plus, nous l’avons vu, les membranes cérébrales par exemple, possèdent de grandes quantités de cholestérol ; c’est également le cholestérol qui est un des composants de la fameuse gaine de myéline (gaine isolante des cellules nerveuses).

On parle très souvent dans les différentes publications de « bon et mauvais » cholestérol.

C’est un abus de langage utile pour expliquer et faire comprendre au public, la notion de cholestérol.

Mais il ne faut jamais oublier que cette molécule « bonne ou mauvaise » de cholestérol est toujours la même ; il n’y a pas deux cholestérols.

Le cholestérol étant totalement insoluble dans l’eau, il doit être obligatoirement transporté dans des complexes solubles dans l’eau : les lipoprotéines.

Ces lipoprotéines sont sphériques et constituées de lipides (cholestérol libre + triglycérides et phospholipides) + des protides (Apoprotéines).
Et c’est ainsi donc que les lipoprotéines ont pu être définies et classées en fonction des lipides, de leur proportion et du type d’apoprotéines.
La seule chose qui diffère, ce sont les transporteurs, (H.D.L, L.D.L) = lipoprotéines.

Ce sont les taxis qui sont en fait « bons ou mauvais ».

En fonction de la destination déterminée par les « transporteurs », cette même molécule de cholestérol peut être « bonne ou mauvaise », c’est une question de destination en fonction des « taxis/transporteurs ».
Ce n’est donc pas le cholestérol en lui-même qui est à craindre mais son excès transporté par certains « taxis/transporteurs » dans le sang.
Le cholestérol est une substance insoluble dans l’eau qui ne peut donc pas circuler seule et librement dans le liquide sanguin.
Il lui faut un transporteur en association avec des lipides (le cholestérol est soluble dans les graisses).

Les 2 principaux transporteurs à se rappeler sont :

  • les H.D.L (« le bon ») qui sont chargés de reprendre le stock en excès,
  • les L.D.L (« le mauvais ») qui déposent normalement le cholestérol au niveau cellulaire.

Les H.D.L sont des lipoprotéines « préventives » des risques cardio-vasculaires (par formation de plaques d’athérome). Les Apo A1 sont les marqueurs protidiques des H.D.L.
Le H.D.L a un rôle « épurateur » tandis que le L.D.L a un rôle de « transporteur ».

Un équilibre entre ces deux lipoprotéines est donc indispensable !
Le taux de cholestérol total est donc une donnée insuffisante. Il faut faire un dosage individuel de : H.D.L et L.D.L ou le dosage des Apoprotéines spécifiques à ces lipoprotéines ; c’est-à-dire APo A1 et Apo B100.

Plusieurs cas peuvent se présenter :

  • les H.D.L sont insuffisants et le cholestérol en excès peut se déposer et former des plaques sur les parois des vaisseaux sanguins,
  • les L.D.L sont trop importants mais comme la cellule ne peut pas en capter plus que nécessaire, le cholestérol se retrouve donc en excès dans les liquides humoraux avec le risque, là aussi, de se déposer sur les parois vasculaires si la quantité de H.D.L est insuffisante ou est inférieure à ce problème.
  • Les récepteurs membranaires sont synthétisés insuffisamment par la cellule… il en résulte une mauvaise utilisation du cholestérol estérifié qui restera dans les humeurs avec les mêmes conséquences que s’il s’agissait d’un véritable excès.

L’augmentation des L.D.L est athérogène, tandis que l’augmentation des H.D.L a un effet protecteur contre l’athérosclérose :

  • les sujets ayant un taux de H.D.L bas (inférieur à 0,35 g/l), ont un risque élevé de pathologies cardio-vasculaires… même si leur taux de cholestérol total est normal.
  • Les sujets ayant un taux de H.D.L très élevé (supérieur à 0,80 g/l) ont un risque très faible de développer une maladie cardio-vasculaire, même si éventuellement, ils ont un taux de cholestérol total légèrement élevé !

En augmentant son taux de H.D.L, on protège ses artères

A noter que chez la femme le rôle des H.D.L semble plus important que chez l’homme à âge égal.
Ceci est lié à la sécrétion des hormones sexuelles (les œstrogènes élèvent le taux des H.D.L).

A la ménopause, le taux des H.D.L baisse, ce qui explique que le risque de pathologies cardio-vasculaires soit plus important et rejoint le taux de celui des hommes du même âge !
Relation entre acides gras saturés, cholestérol et athérosclérose.

Normalement, le corps réagit à un apport alimentaire d’acides gras saturés, par une production accrue de lécithine, dans laquelle, il y a des A.G.E (acides gras essentiels).
La lécithine est continuellement fabriquée par le foie. Elle est douée d’un grand pouvoir émulsifiant et elle prévient la précipitation du cholestérol et des graisses saturées.
La lécithine est aussi un précurseur des prostaglandines PGE3, c’est aussi un des principaux phospholipides du cerveau.

Mais, pour produire de la lécithine, il faut que les A.G.E. soient suffisants !

En absence des A.G.E. le cholestérol en excès se lie avec les acides gras saturés, et les sels peu solubles qui en résultent, peuvent se déposer sur la paroi interne des vaisseaux, sur la peau ou les muqueuses ou former des calculs biliaires.
Inversement, les acides gras polyinsaturés forment avec le cholestérol, des complexes solubles facilement drainés.

La réforme alimentaire est une première étape pour qui veut, soit éviter une élévation de son cholestérol sanguin, soit combattre une cholestérolémie déjà installée et présentant éventuellement d’autres facteurs de risque de pathologies cardio-vasculaires.

Certes, la modification nutritionnelle n’est pas la seule réforme à effectuer, mais elle reste une étape facile à aborder par tous avec un minimum de discipline.
Les grands principes de la réforme alimentaire des hypercholestérolémies :

Il faut d’une manière générale :

  1. diminuer l’apport alimentaire de graisses (30 % de la ration alimentaire totale est suffisant).
  2. Augmenter la ration alimentaire de matières grasses riches en acides gras polyinsaturés (2/3 de la ration totale lipidique).
  3. diminuer la ration alimentaire de matières grasses riches en acides gras saturés (1/3 de la ration totale lipidique).
    Les viandes grasses contiennent un acide aminé soufré : la méthionine qui se transforme en homocystèine qui a un pouvoir athérogène.
    Une association de vitamines B6, B12 + acide folique peut faire baisser de 50 % le taux d’homocystèine en quelques semaines.
  4. Diminuer la consommation de cholestérol alimentaire contenu dans certains aliments courants.
  5. Diminuer également la consommation abusive de glucides.
  6. User et abuser de fibres alimentaires.
  7. Augmenter la consommation de condiments (ail, oignon).
  8. Certains aliments sont recommandés (avoine, soja).
    A noter aussi l’acide glutarique contenu en quantité dans les germes d’alfalfa (luzernes) mais aussi dans les brocolis, les choux de Bruxelles, les choux-fleurs, les tomates, les épinards, le pamplemousse, les pommes, les cerises, les abricots qui ont une action hypolipidémiante et protectrice du cancer du côlon.
  9. Faire des monodiètes (ne manger qu’un seul aliment au cours d’un repas ou d’une journée).
  10. Supprimer les aliments poisons (café, café au lait, thé noir, alcool, sucre, chocolat, tabac,…).

La révolution des Oméga 3 (acide alpha-linolénique)

A noter qu’il existe des relations étroites entre les Oméga 3 et les troubles de l’humeur.
Une supplémentation en Ω3 permet d’atténuer les effets des stress et de l’anxiété.
Cela n’est pas surprenant quand on sait que 60 % de la masse du cerveau est constituée de lipides et que plus de 70 % de cette masse sont des acides gras Ω3 (DHA) ce qui améliorent la fluidité des membranes du cerveau (prostaglandines – Pg3).

Rôles des Oméga 3

  • Protection cardio-vasculaire.
  • Renforcent le système immunitaire.
  • Favorisent la construction osseuse.
  • Améliorent l’élasticité de la peau.
  • Régulation hormonale chez la femme.
  • Rôle dans la construction et le développement du cerveau et tissu nerveux du bébé.

Le chocolat

Même si gustativement, il n’existe guère de personnes à qui le goût du chocolat ne rappelle des souvenirs d’enfance et même si notre satisfaction est comblée par cette gourmandise et même si on peut découvrir des substances euphorisantes voir des vitamines et des oligo-éléments dans le chocolat, on ne peut pas sérieusement affirmer que ce morceau noir est bénéfique pour le corps.

Le chocolat, avec son cacao, contient environ, pour 100 g :

  • 1 à 2 mg de cholestérol.
  • 27 % de lipides répartis ainsi :
    • 62 % d’acides gras saturés.
    • 38 % d’acides gras insaturés (35 % d’acide oléique et 3 % d’acide linoléique).
  • 20 % de protéines.
  • 35 % d’hydrates de carbone.
  • Du potassium, calcium, fer, phosphore…
  • Des vitamines du groupe B et vitamine E, …
  • De l’acide oxalique (qui peut se combiner aux minéraux tels le calcium et former de l’oxalate de calcium, base de certaines lithiases rénales ou biliaires…).
  • De la caféine et théobromine (qui font partie du groupe de substances appelées méthylxanthines).
  • De la sérotonine (médiateur chimique présent également dans les synapses du système nerveux et considéré comme l’hormone du sommeil et de la relaxation !).

Les supplémentations vitaminiques, minérales, phytologiques ou autres compléments alimentaires ne peuvent être judicieuses et profitables que dans un contexte de réforme globale naturopathique.

Cependant en compléments et quand il s’agit d’une hypercholestérolémie familiale, génétique qui résiste à toute réforme alimentaire et d’hygiène de vie et où il y a un risque de pathologies cardio-vasculaires comment ne pas conseiller certains produits naturels comme ceux des Laboratoires Copmed après accord du médecin traitant :

La levure de riz rouge :
Contient des inhibiteurs de HMG-CoA réductase (nécessaire à la production de cholestérol au niveau du foie. Cet organe contient de grandes quantités de HMG-CoA réductase).
La levure de riz rouge inhibe son action tout en diminuant la synthèse du cholestérol endogène et elle contient également des acides gras insaturés qui aident à réduire le taux de triglycérides au niveau sanguin.

En fait le principe actif est le mevinolin. La structure de celui-ci est similaire à celle de la HMG-CoA réductase.
L’acide mevinolinique agit en concurrence avec l’HMG-CoA réductase et en conséquence l’activité de celle-ci diminue.

Selon une histoire racontée bien des fois en conférence par Monsieur Pierre Valentin MARCHESSEAU, dont j’ai eu le grand privilège d’être l’assistant pendant de nombreuses années et qui m’a « contaminé » par le virus de la logique et du bon sens, l’esprit de synthèse que j’espère avoir développé dans cet article :

vous voyez une personne se débattant dans l’eau et risquer de se noyer… Que faites-vous ? Vous lui envoyez une bouée de sauvetage et vous la ramenez sur la berge (c’est l’urgence).
Et ensuite, vous lui apprenez à nager…

ainsi elle n’aura plus de risque de se noyer à nouveau !

Mais qu’aurait-il été mieux de faire avant ce premier risque de noyade ?

APPRENDRE A NAGER, très jeune, aurait, sans aucun doute, évité bien des déboires à cette personne.

Voilà ce que j’ai essayé de faire durant l’écriture de cet article et de mon ouvrage : Cholestérol – No Yes aux Editions Amyris :

  • vous apprendre à nager dans le dédale des différentes informations relatives au cholestérol et aux pathologies cardio-vasculaires,
  • et à prendre votre santé en charge, en modifiant, en corrigeant votre hygiène de vie en général : le remède miracle, même naturel n’existe pas !

Christian Brun

Professeur de naturopathie holistique, praticien et consultant de santé à Versailles. Chargé de cours au Cenatho-Paris, conférencier, auteur.
Membre de l’Académie des sciences de Rome.
Mail : chrst.brun@orange.fr
Site : www.christian-brun-naturo.fr

Cholestérol – No Yes Etudes et solutions naturopathiques

Christian Brun – Éditions Amyris
Ennemi n°1, bête noire, démon des temps modernes, voilà les qualificatifs dont pourrait être affublé le cholestérol tant celui-ci actuellement a mauvaise réputation. « J’ai du cholestérol », « Je suis un régime pour faire baisser mon cholestérol », « Mon médecin m’a prescrit des médicaments pour mon cholestérol » ; combien d’entre nous ont entendu ces réflexions angoissées sans oublier les pensées inquiétantes que ce sujet suscite face à l’inégalité des concitoyens à « faire ou à ne pas faire du cholestérol » ! Il est donc grand temps de faire le point naturopathique au travers de ce livre et de détruire ce mythe à la vie dure qu’est le cholestérol. En effet, certaines personnes retirent même toutes les graisses de leur ration alimentaire, sans penser un seul instant à la nocivité d’un tel régime pour leur santé physique mais aussi pour leur santé psychique. Le cholestérol est un élément indispensable à l’homéostasie du corps, c’est-à-dire à son équilibre pour pouvoir prétendre à une santé et à une vitalité authentique ! Dans cet ouvrage, le lecteur trouvera après l’étude naturopathique de la question, les solutions tout aussi naturopathiques pour trouver l’équilibrer entre le bon cholestérol (HDL) et le mauvais cholestérol (LDL).
(168 pages – 20,00 €)

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