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Bien-êtreNutrition

Dîner tard favoriserait l’apparition du diabète et de l’obésité

Diner tard

Des chercheurs de la John Hopkins University (États-Unis) ont établi un lien entre le fait de dîner tardivement et la survenue du diabète et de l’obésité. D’après l’étude publiée dans le Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, un dîner pris aux alentours de 22 heures entraînerait un pic de glucose environ 18 % plus élevé qu’un repas pris à 18 heures. La quantité de graisses brûlées pendant la nuit serait également diminuée d’environ 10 %. Bien qu’il semble qu’un dîner tardif n’affecte pas l’architecture du sommeil, il aurait tout de même tendance à augmenter le cortisol plasmatique (hormone intervenant dans le métabolisme des graisses et la régulation du sommeil).

Ce décalage de 4 heures de la période postprandiale est à l’origine d’une hypersensibilité au glucose et d’une réduction de la mobilisation des acides gras. S’ils se reproduisent de façon chronique, ces changements pourraient donc favoriser la prise de poids et la survenue de troubles métaboliques tels que le diabète. D’après le Docteur Chenjuan Gu, les effets constatés chez les volontaires sains pourraient être encore plus prononcés chez les personnes souffrant préalablement d’obésité ou de diabète, ou qui ont déjà un métabolisme compromis.

D’autres études incluant un échantillon de personnes plus larges sont nécessaires, toutefois ces premiers résultats donnent une image plus complète des avantages à manger tôt dans la journée. Le dîner se doit donc d’être léger et pris à une heure raisonnable afin de laisser le temps au corps de digérer. Idéalement, il faudrait respecter un délai de 3 heures minimum entre le dîner et le moment d’aller se coucher afin de limiter l’impact du repas sur le métabolisme nocturne.

Référence : Chenjuan Gu and al. Metabolic Effects of Late Dinner in Healthy Volunteers—A Randomized Crossover Clinical Trial, The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism.