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Prédiabète : comment inverser la tendance?

DDM

A l’occasion de la journée mondiale du diabète, qui a lieu tous les ans le 14 novembre, intéressons-nous à son précurseur : le prédiabète. Le prédiabète, comme son nom l’indique, est une phase préliminaire au diabète de type 2. De plus en plus fréquent dans le monde entier, on estime qu’il concerne jusqu’à 40 % des 40-74 ans. Dans cette condition, les niveaux de glucose sanguin sont plus élevés que la normale, mais pas suffisamment pour être classés comme un véritable diabète (entre 1 et 1,25 g/L). Cette élévation de la glycémie est souvent le résultat d’une résistance à l’insuline, l’hormone produite par le pancréas qui régule le taux de glucose dans le sang.

L’une des particularités du prédiabète est qu’il peut être asymptomatique. Ainsi, de nombreux individus prédiabétiques ne présentent aucun symptôme évident. Cependant, certaines personnes peuvent éprouver une soif excessive, une augmentation de la fréquence urinaire, une fatigue persistante et une prise de poids inexpliquée. À terme, le prédiabète est associé à un risque accru de troubles cardiovasculaires, de problèmes rénaux et aboutit à une véritable forme de diabète. Le prédiabète constitue donc un véritable signal d’alarme pour notre santé qui ne doit pas rester ignoré.

Plusieurs facteurs de risque sont associés au développement du prédiabète, notamment l’obésité, l’inactivité physique, l’hypertension ou encore l’âge. Toutefois, il est important de noter que le prédiabète est une condition réversible. Mais alors, que faire ?

Grâce à des changements de mode de vie appropriés, à la surveillance et à un certain engagement personnel, il est possible de retourner la situation en faveur d’une meilleure santé. Dans ce cas, adopter un régime alimentaire équilibré, riche en légumes, en céréales complètes, en protéines maigres et en fibres, tout en réduisant la consommation de sucre et d’aliments transformés, est essentiel. L’activité physique régulière, comme la marche, la course ou la natation peut également aider à améliorer la sensibilité à l’insuline. De plus, une perte de poids, même modérée, peut avoir un impact significatif sur la réversibilité du prédiabète.

En parallèle, certaines ressources naturelles peuvent être particulièrement utiles dans la gestion du prédiabète. C’est notamment le cas des graines de fenugrec : riches en fibres solubles qui ralentissent l’absorption des glucides, elles contribuent à stabiliser les niveaux de glucose sanguin. En parallèle, elles concourent également à stimuler la sécrétion naturelle d’insuline par l’organisme1. La cannelle est aussi réputée pour soulager les états de prédiabète, notamment dans la médecine traditionnelle asiatique. Plusieurs études indiquent effectivement que la cannelle renferme des composés aux propriétés apparentées à l’insuline, qui seraient donc bénéfiques pour lutter contre des niveaux de glucose sanguins trop importants2,3.

Le pourpier peut également offrir certains avantages en cas de troubles de la glycémie. En effet, cette plante est particulièrement riche en fibres ralentissant l’absorption des glucides alimentaires et aidant à maintenir des niveaux de sucre sanguin stables. De plus, le pourpier a longtemps été utilisé comme une source naturelle d’oméga-3 réputée pour ses effets bénéfiques sur la santé cardiovasculaire, ce qui est particulièrement important pour les personnes atteintes de prédiabète et de diabète. Le pourpier est également riche en molécules antioxydantes ainsi qu’en vitamine A, C et E. Portusana™ est un extrait de pourpier très concentré qui a démontré scientifiquement ses effets bénéfiques sur la régulation de la glycémie à long terme4. Cet actif breveté a révélé son importante efficacité pour soutenir le métabolisme de la glycémie, en agissant sur les trois principaux mécanismes qui régulent les niveaux de sucre dans le sang : la modulation de la sensibilité des cellules à l’insuline, la réduction de l’absorption intestinale du glucose et l’augmentation de la consommation du glucose par les cellules.

Enfin, en ce qui concerne les oligo-éléments, il convient de noter que le chrome et le zinc apportent des avantages significatifs. Le chrome est impliqué dans le métabolisme des glucides et contribue à augmenter la sensibilité des récepteurs à l’insuline, ce qui aide les cellules à absorber le glucose de manière plus efficace5. Le zinc, quant à lui, est impliqué dans de nombreuses réactions de l’organisme, y compris celles liées à la production et à l’utilisation de l’insuline6. Le zinc est également impliqué dans la régulation de l’appétit, ce qui peut avoir un impact sur la gestion du poids, un facteur important dans le diabète et le prédiabète.

Cette synergie entre les approches naturelles et les efforts personnels peut non seulement être efficace, mais aussi offrir une démarche globale et équilibrée pour prendre en charge sa santé de manière holistique. Enfin, bien que préoccupant, le prédiabète est une illustration de la capacité du corps humain à se rétablir et à s’adapter lorsque nous prenons soin de lui. Cette prise de conscience nous rappelle que le contrôle de notre propre bien-être est plus fréquemment entre nos mains que ce que nous pourrions penser !

Références :

  1. Madar Z, Abel R, et al. Glucose-lowering effect of fenugreek in non-insulin dependent diabetics.Eur J Clin Nutr 1988 Jan;42(1):51-4.
  2. Anderson RA, Broadhurst CL, et al. Isolation and characterization of polyphenol type-A polymers from cinnamon with insulin-like biological activity. J Agric Food Chem 2004 January 14;52(1):65-70.
  3. Imparl-Radosevich J, Deas S, et al. Regulation of PTP-1 and insulin receptor kinase by fractions from cinnamon: implications for cinnamon regulation of insulin signalling. Horm Res 1998 September;50(3):177-82.
  4. PortusanaTM Efficacy and safety of Purslane herb extract in Type II diabetic patients: a double-blind, placebo controlled clinical study.
  5. Characterization of the metabolic and physiologic response to chromium supplementation in subjects with type 2 diabetes mellitus. Cefalu WT, Rood J, et al. Metabolism. 2010 May;59(5):755-62.
  6. Niewoehner, C.B., Allen, J.I., Boosalis, M., Levine, A.S. & Morley, J.E. (1986) Role of zinc supplementation in type II diabetes mellitus, American Journal of Medicine, Volume 81, issue 1, (pp. 63-68).