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Bien-êtreSanté naturelle

Les parasitoses : que faire en naturopathie ?

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Épidémiologie : actuellement on constate une augmentation des cas de parasitoses. Ainsi, la bilharziose atteint environ 200 millions de personnes et est responsable de plus de 500 000 décès chaque année. Quant à l’anguillulose, elle atteint 50 millions d’individus et tue environ 30 % des personnes immunodéprimées.

Les causes : dérèglement du microbiote intestinal, du système immunitaire trop sollicité ou éteint, fatigué…

Parasitose : il s’agit de la présence notamment dans notre tube digestif d’un élément nommé parasite qui peut-être la conséquence d’une mauvaise flore mais aussi d’une mauvaise hygiène de vie en général et surtout intestinale ou encore d’un apport direct de parasites par la voie cutanée (mains non lavées après les selles) mais aussi par un apport direct par les aliments mal lavés et/ou mal cuit (exemple bien connu des Anciens : la viande de porc insuffisamment cuite) ou encore par l’eau de boisson notamment dans les pays en voie de développement ou les eaux des rivières ou stagnantes.

La transmission peut s’effectuer également par voie sanguine notamment par piqûre ou morsure d’un insecte.

Ces parasitoses peuvent être classées en fonction de leurs types de parasites ou encore par les organes touchés ce qui explique les parasitoses digestives, cutanées, intestinales… Ces parasites ont pour nom ascaris, tænia, bilharziose, amibiase, douve du foie… pour n’en citer que quelques-uns.

Il s’agit à l’heure actuelle d’un véritable problème de santé publique concernant tout un chacun. Il y a encore quelques décennies, on pensait uniquement aux enfants mais il n’en est rien, même les adultes sont concernés et cela également en France et sans pour autant être allé ou revenir de l’étranger.

Amibiase : selon l’Organisation Mondiale de la Santé, l’amibiase est « l’état dans lequel l’organisme humain héberge avec ou sans manifestations cliniques, un parasite du genre Entamoeba histolytica ». Elle occupe la 3ème place de toutes les maladies parasitaires, très souvent asymptomatique mais pouvant provoquer de sérieuses complications.

On estime actuellement les cas d’amibiase dans le monde (principalement dans les pays aux conditions d’hygiène déplorables) à plus de 50 millions d’individus entraînant près de 100 000 décès.

Les tænias (jusqu’à 1 mètre de long) peuvent être totalement asymptomatiques durant de nombreuses années et ne sont détectables que lorsqu’ils apparaissent sous forme de petits anneaux blanchâtres d’environ 1 cm dans les sous-vêtements. On assiste néanmoins quelques fois à des amaigrissements alors que le sujet s’alimente correctement.

L’anguillulose surtout en Afrique Noire, Antilles, Amérique centrale…

Attention si sujet immunodéprimé par des traitements immunodépresseurs comme des médicaments très connus : corticoïdes, chimiothérapies… ou encore si patient avec VIH.

La bilharziose principalement avec des bains en eaux douces stagnantes par pénétration cutanée notamment en Afrique, Amérique du Sud et Asie… se traduit par les amas cellulaires (granulomes) dans le foie avec formation de varices œsophagiennes et leur risque de rupture et d’hémorragies digestives.

Quels sont les principaux symptômes évocateurs d’une parasitose ?

Nos Anciens le savaient parfaitement bien, ces pathologies parasitaires se manifestent généralement par de vives démangeaisons (bout de nez, conduits auditifs, dos, anus, surtout nocturnes lorsque la femelle pond ses œufs dans le cas des oxyures, sexe, cuir chevelu…), de l’irritabilité, troubles du sommeil, fatigue inexpliquée, allergies, nausées, augmentation du volume hépatique, jaunisse… Il y a un autre signe peu connu, c’est la pupille dilatée et pulsatile (hippus).

Généralement les symptômes ressentis atteignent les voies digestives avec des inflammations, des diarrhées, des douleurs abdominales…

Ainsi l’amibiase peut être source d’une diarrhée importante dite profuse avec des glaires et quelques fois du sang du style dysenterie glairo-sanglante avec des douleurs abdominales.

Quant aux ascaris (jusqu’à 30 cm de long), les symptômes sont non évidents : une toux persistance évoquant la mutation du parasite au niveau des poumons mais aussi une cholécystite c’est-à-dire des inflammations de la vésicule biliaire, une occlusion intestinale, une pancréatite aiguë ou encore une hépatite parasitaire.

L’anguillulose, elle aussi peut provoquer des douleurs abdominales avec des diarrhées importantes alternant avec des phases de constipation. Quelques fois on peut voir apparaître une affection cutanée du type urticaire plus ou moins généralisé ou localisé au niveau du pli fessier.

Examens à réaliser :

  • Faire pratiquer une coproculture avec parasitologie sur matières sèches (prélevées à la maison) et sur matières liquides émises (avec la prise d’un produit laxatif) dans un laboratoire spécialisé dans ce genre d’examen spécifique.
  • Dosage des éosinophiles, catégories de globules blancs se colorant avec de l’éosine et indicatifs d’une parasitose.
  • Pour les oxyures, il suffit de faire le test dit de « scotch-test » qui est une bande adhésive appliquée à même l’anus sur lequel se collent les œufs qui peuvent être ensuite observés au microscope.

Que faire en naturopathie :

  • Traiter toute la famille en même temps pour éviter la propagation du parasite.
  • Ne jamais boire l’eau du robinet dans certains pays endémiques mais consommer de l’eau en bouteille décapsulée devant vous et se brosser les dents avec cette même eau.
  • Ne jamais se baigner dans les eaux stagnantes ou croupies et éviter d’avaler l’eau des piscines, lacs et ruisseaux.
  • Laver les fruits et légumes avec cette eau embouteillée puis possibilité de consommer ceux-ci crus et cuits.
  • Bien faire cuire les viandes.
  • Se laver et brosser les mains et ongles après défécation et avant de se mettre à table.
  • Couper court les ongles.
  • Laver à part les vêtements, le linge de nuit et de toilette sans omettre les jouets des enfants régulièrement.
  • Changez tous les jours de sous-vêtements.
  • Mettre des vêtements la nuit ne permettant pas de se gratter l’anus directement.
  • Pratiquer une petite douche rectale de 100 à 150 g d’eau tiède lorsque les démangeaisons sont intenses pour évacuer les vers responsables des démangeaisons.
  • Si vous avez des animaux domestiques traitez les régulièrement avec des vermifuges.
  • Eviter de manger du cresson sauvage (douve du foie).
Vermifluide® nouvelle formule : Laboratoires COPMED.

Assainit l’écosystème intestinal et limite la prolifération des parasites dans l’intestin, favorise l’élimination des déchets (micro-organismes, parasites, vers…) et contribue à lutter contre les désordres associés aux parasitoses.

Extrait de thym, camomille matricaire, figuier (ficine), courge, gingembre principe actif : gingerol, noyer ail, papaïne…Graines de courge (cucurbitacine) Ail, noyer et fibres d’acacia FibregumTM.

  • En cure d’attaque : 2 cuillères à soupe par jour, à prendre de préférence avant le petit-déjeuner, pures ou diluées avec un peu d’eau.
  • En prévention : 1 cuillère à soupe par jour, de préférence avant le petit-déjeuner, pures ou diluées avec un peu d’eau.
  • Cure à renouveler si nécessaire 15 jours après pour éviter une réinfestation par les œufs.
  • Pour les enfants :
    • 1 à 5 ans : ½ c cuillère à café le matin avant le petit-déjeuner.
    • 5 à 10 ans : 1 cuillère à café le matin avant le petit-déjeuner
    • 10 à 15 ans : 2 cuillères à café le matin avant le petit-déjeuner.
  • Attention aux personnes sous anticoagulant car ail.
Triphala synergisé® : Laboratoires COPMED.

Soutient la santé gastro-intestinale et maintient les fonctions intestinales, favorise la digestion, aide à garder le tube digestif exempt de parasites et maintient la motricité intestinale et soutient le transit intestinal.
Fruit d’amalaki, d’haritaki, de bibhitaki et L-citruline.

  • 1 à 3 gélules par jour à prendre de préférence avant les repas avec un verre d’eau.
Desmodium synergisé : Laboratoires COPMED.

Favorise le bon fonctionnement hépatique, protège le foie contre les agressions toxiques, soutient le foie dans ses fonctions d’élimination des toxines, favorise la régénération des cellules hépatiques et participe à un métabolisme lipidique normal.
Feuille de desmodium, baie de genévrier, extrait de feuille de boldo et choline.

  • 1 à 3 cuillères à café par jour, à prendre de préférence avant les repas, diluées dans un verre d’eau.

Christian Brun

Professeur de naturopathie holistique, praticien et consultant de santé à Versailles. Chargé de cours au Cenatho-Paris, conférencier, auteur.

Membre de l’Académie des sciences de Rome.

Mail : chrst.brun@orange.fr

Site : www.christian-brun-naturo.fr