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Les gestes indispensables à adopter pour éviter les tiques

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De mai à octobre, nous sommes davantage exposés aux morsures de tiques. Ces morsures peuvent devenir très dangereuses puisqu’elles peuvent être responsables de la maladie de Lyme.

Les tiques, de la famille des acariens, s’accrochent à l’hôte (animal ou humain) et se nourrissent de son sang.

Ces parasites sont répandus en France, surtout en dessous de 1 500 m d’altitude. Ils vivent principalement dans des zones boisées et humides, les herbes hautes des prairies, les jardins et les parcs forestiers ou urbains, et on les trouve du printemps jusqu’au début de l’automne.

Selon une étude américaine publiée dans le Canadian Journal of Infectious Diseases and Medical Microbiology avec le réchauffement climatique, une hausse de 2°C des températures augmenterait de 21 % le nombre de cas de Lyme aux États-Unis d’ici 2050. Certains chercheurs estiment que près de 35 % de la population mondiale pourrait être atteinte par une maladie transmise par morsure de tique !

La maladie de Lyme est une infection bactérienne de type borrelia très répandue dans le monde et on dénombre quelques dizaines de milliers de nouveaux cas par an en France.

Les symptômes sont divers et variés et lorsqu’elle n’est pas traitée, la maladie peut mettre plusieurs années à se développer. De plus, en une seule piqûre, une tique infectée peut transmettre la borréliose de Lyme (autre nom donné à la maladie de Lyme) mais aussi d’autres infections qu’on appelle des co-infections.

En effet, une étude1 récemment publiée dans Scientific Reports a révélé que 65 % des patients atteints de la maladie de Lyme, quel que soit le stade de leur maladie, répondent à plusieurs microbes. En conséquence, les auteurs ont démontré que les infections microbiennes chez les personnes atteintes de la maladie de Lyme ne suivaient pas d’idée actuelle qu’un microbe égale une maladie.

Outre la co-infection lors de la morsure, l’exposition prolongée à des bactéries transmises par des tiques affaiblirait le système immunitaire et favoriserait l’infection par des agents pathogènes opportunistes non transmis par les acariens telles que les chlamydies.

Il est donc important de prendre des mesures préventives et de connaître les bons gestes pour se protéger des piqûres de tiques.

Pour vous protéger, retenez ces 5 conseils :

1. Lors d‘activités en plein air (marche, vélo ou accrobranche), protégez votre peau en portant des vêtements couvrants : des vêtements longs (pantalon, manches longues) et clairs. Préférez rester sur les chemins et éviter les broussailles, les fougères et les hautes herbes. Pensez à prendre avec vous un tire-tique.

2. Inspectez-vous de la tête aux pieds après votre activité en particulier les aisselles, les plis du coude, derrière les genoux, le cuir chevelu, derrière les oreilles, et les régions génitales pour trouver une ou des tiques. N’hésitez pas à demander de l’aide à un proche pour examiner certaines parties du corps moins accessibles (dos, cheveux). Utilisez un miroir si vous êtes seul. La morsure étant indolore, l’absence de douleur ne sera pas un indice.

3. En cas de morsure de tique, enlevez-la doucement à l’aide d’un tire-tique : glissez le crochet sous la tique sans l’écraser, au plus près de la peau, et tournez doucement jusqu’à ce que la tique se décroche en effectuant un geste de rotation (respectez la notice d’utilisation).

4. Désinfectez l’endroit à l’aide d’une solution à base d’argent colloïdal ou d’alcool.

 

5. En cas de doute ou d’apparition d’un érythème, consultez immédiatement un professionnel de santé. Consultez également un médecin en cas de symptômes grippaux, de paralysie faciale ou de fatigue inhabituelle.

Il est surtout primordial de ne pas enlever la tique avec les doigts ou avec une pince à épiler, et de ne pas mettre de désinfectant ou un autre produit avant d’avoir retiré la tique (la tique pourrait se casser et régurgiter sa salive qui pourrait être infectée).

L’attention doit être attirée sur les risques plus élevés encourus par les personnes sensibles : femmes enceintes, enfants, malades, immunodéprimés…

Référence :
1. K. Garg, L. Meriläinen, O. Franz, H. Pirttinen, M. Quevedo-Diaz, S. Croucher and L. Gilbert, Evaluating polymicrobial immune responses in patients suffering from tick-borne diseases Scientific Reports. volume 8, Article number: 15932 (2018)
Ambre Calvi