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Santé naturelle

La place et le rôle du naturopathe en cancérologie

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J’ai commencé un parcours passionnant en naturopathie en 1993. Je l’ai renforcé par une spécialisation, dès 2007, en tant que somato-psychothérapeute et enfin psychanalyste. Ce parcours fondateur me permet d’accompagner sur un plan global toutes personnes aux prises avec ces maladies au long cours.

Un accompagnement en cancérologie, c’est-à-dire ? Quand on n’est pas médecin ?

Il est question de réglage alimentaire pour soutenir l’énergie vitale, le système digestif, le système immunitaire… et de conseils en phytothérapie et nutrithérapie ainsi que toute autre complémentarité pour mieux gérer non seulement tout type de stress mais aussi les effets possiblement indésirables des traitements.

Je ne m’arrête pas là. Je mets en place le plus souvent possible un soutien psychologique qui encourage mon patient à mieux se connaître et à faire du lien entre ce qu’il vit et ce qu’il peut comprendre de la genèse de cette maladie. Il s’agit donc d’une thérapie intégrative pour poursuivre les traitements allopathiques dans les meilleures conditions mais aussi pour transformer des comportements non adaptés.

Il n’y a pas de fatalité, toute situation est unique et mérite un suivi individuel et pertinent. Le naturopathe ne se substitue pas au médecin. Il est, dans sa complémentarité et son approche énergétique et naturelle, un interlocuteur de choix.

D’ailleurs, il s’agit d’être très clair avec les personnes qui nous sollicitent : les compléments phyto-micro-nutritionnels conseillés, le cas échéant, ne sont pas des médicaments, ne sont pas remboursés par la Sécurité Sociale, et ne sont pas substituables au traitement médical donné par le médecin.

Le bilan en naturopathie est complémentaire de la médecine allopathique et ne peut en aucun cas remplacer ou s’opposer au diagnostic et à la thérapie préconisée par un médecin.

La posture thérapeutique :

Dans toute consultation en relation d’aide, il est important de se sentir à sa place avec des connaissances suffisantes mais aussi une posture adaptée. C’est-à-dire que cela demande un savoir-faire mais aussi un savoir être.

Je dirais qu’en ce qui concerne des personnes atteintes de cancer, c’est d’autant plus une vigilance. Nous avons en face de nous des personnes très fragilisées à qui il s’agit de proposer un espace sécurisé et professionnel. Leur redonner confiance, c’est aussi “une posture thérapeutique”. C’est-à-dire qu’il est important de créer un espace d’accueil, d’écoute et de présence pour accompagner pleinement le patient. Il y a bien évidemment cette confiance qui s’installe, pour laquelle tous vos conseils seront déjà un message positif, et un pas de plus vers la guérison.

Pour moi, cela a été comme une évidence. D’abord parce que mon parcours était bien inscrit et densifié par une clinique de quelques années.

Ensuite, il y a eu la lecture d’un livre de Christiane Singer : “Dernier fragment d’un long voyage”. Parce que cette lecture, il y a une douzaine d’années, se manifestait conjointement au décès d’une de mes amies. Parce qu’il y eut malheureusement d’autres drames. On ne parlait guère que du Dr Beljanski, quelques médecins osaient se positionner autrement, peu de naturopathes s’étaient engagés sur cette voie. J’étais soutenue et enseignée par mon ami André Girard, naturopathe à Lyon, auteur de nombreux livres, avec qui j’ai créé une école de naturopathie dans les années 90. C’est avec lui que j’ai fait mes premiers pas et ses conseils étaient plus que précieux.

Il y a eu une autre étape : une formation organisée par l’OMNES auprès d’Isabelle Pion, une naturopathe lyonnaise aguerrie en la matière. Un véritable bond en avant qui m’a permis une dynamique différente. Je me sentais de plus en plus légitime d’oser de tels suivis. Par la suite, j’ai pu peaufiner mon expérience avec le Dr Maddalena Gualtierri et le Dr Jean-Yves Henry.

La médecine évolue et propose sans cesse de nouvelles molécules, de nouvelles associations, etc. Cela demande de se mettre à jour en permanence. Notre médecine alternative évolue aussi beaucoup et là aussi il est important de continuer à se renseigner et à se former. Il n’y a jamais un suivi thérapeutique en cancérologie comme le précédent et c’est aussi la qualité du naturopathe : être très adaptable et ouvert à de multiples approches.

La prise de contact :

Le suivi naturopathique devra s’inscrire sur plusieurs séances. Nous devons proposer au moins trois premières consultations assez rapprochées. Idéalement à raison d’une fois par semaine, et ensuite, à définir selon le besoin et le calendrier des soins. La première séance permettra d’effectuer un bilan complet pour connaître les antécédents familiaux, la vitalité, les traitements en cours (opération, chimiothérapie, radiothérapie), cerner les effets secondaires éventuels avec les précautions à envisager, l’équilibre alimentaire…

Cela permet aussi de mieux connaître la personne dans son environnement familial et professionnel.

Ensuite, à chaque séance, il s’agira d’être à l’écoute des besoins du patient qui va forcément avoir des questions concernant ce que vous lui aurez conseillé en première intention.

Pour quelles raisons tenir cet engagement de suivi ?

• Complexité de ce type de pathologie qui demande un suivi sur plusieurs semaines voire plusieurs mois

• Nécessité de réactualiser nos conseils selon le protocole proposé (chimio, radiothérapie, opération), etc.

• Évaluation des effets aussi physiques que psychologiques que cela peut entraîner

• Action efficace

• Réponse rapide aux questions diverses notamment autour du réglage alimentaire, des conseils en Médecine Intégrée, etc.

• Soutien psychologique et émotionnel

• Communication si possible avec les médecins pour affiner encore plus cet accompagnement… c’est à mon sens essentiel d’oser cette alliance !

Le cancer est une maladie complexe et difficile à résoudre où il est posé de plus en plus la question de la chronicité pour ne pas dire des récidives. Les patients sont dans des peurs que l’on peut comprendre, facilement déstabilisés et souvent influencés par leur entourage.

Je me suis vue maintes fois mise en barrière par des conflits internes provoqués par les doutes semés par tout un environnement familial et médical. Une relation de confiance est indispensable pour obtenir les meilleurs résultats. Cela prend du temps et de la réadaptation permanente à l’évolution des conflits internes et psychologiques mais aussi, encore une fois, à l’environnement insécurisé lié à ce parcours du combattant.

Le suivi après la fin des traitements :

Après des semaines voire des mois de prises en charge médicales, la plupart ressentent comme un grand vide et la désagréable sensation d’une épée de Damoclès au-dessus de leur tête. La régularité des traitements aussi bien en chimiothérapie qu’en radiothérapie permet de garder un lien avec une équipe bienveillante et attentive. Lorsque cela s’arrête, il y a donc très souvent cette traversée assez peu sécurisante où il s’agirait au contraire de garder la foi ! Ce n’est pas si facile dans l’attente de futurs examens pour valider la rémission de la maladie.

D’où l’importance de reprendre le rythme de sa vie tout en persévérant dans les changements d’habitude non adaptées.

C’est dans cette optique que je motive les personnes à venir en consultation aussi longtemps que nécessaire pour retrouver pleinement confiance en la vie. En général, cela dure une année après l’arrêt des traitements conventionnels. Il faut bien tout ce temps. Plus les traitements auront été invasifs, plus il faudra de temps. Les effets secondaires continuent à se faire ressentir même après l’arrêt total des chimios. Donc, l’accompagnement en nutrithérapie fait toujours sens.

L’accompagnement psycho-énergétique est tout aussi long. Changer de vision et prendre soin de soi avec des nouveaux critères ? Il n’y a rien d’évident, même en ayant vécu une maladie aussi déstructurante. Il n’y a rien d’évident de pouvoir soutenir l’effort d’une meilleure compréhension de soi et de ses véritables besoins. Chassez le naturel, il revient au galop !

Ces efforts doivent être consolidés et mis en application. Les rendez-vous réguliers sont les garants de cette intégration. Ce n’est pas facile à faire entendre car il y a aussi le désir de laisser derrière soi tout ce qui peut rappeler le cancer. Le ras-le-bol peut l’emporter sur mes arguments. Et pourtant !

Nous vivons une “drôle” d’époque :

L’environnement (goudron, amiante, parabènes, perturbateurs endocriniens, pollution électromagnétique, radioactivité, pollutions atmosphériques, métaux lourds…), l’alimentation (industrielle et non vitalisante, colorants, aspartam, OGM, produits agroalimentaires pulvérisés…), la mauvaise qualité de l’eau, le tabac… ont une incidence. Aujourd’hui, nous ne pouvons plus en douter. La prévention à ce niveau-là est plus que conseillée.

Plus nous aurons une vie saine et une alimentation adaptée moins nous serons susceptibles de tomber malades. Ces maladies cancéreuses sont très complexes parce que multifactorielles et peuvent surgir à une croisée des chemins où la force vitale de l’individu serait certainement affaiblie. Ne négligeons pas l’impact des conflits psychologiques plus ou moins conscients.

Personne ne peut ignorer la cascade de réactions chimiques que le stress entraîne dans le corps. Qu’en est-il du surstress vécu sur du long terme, dans l’isolement ou d’un énorme choc émotionnel ? Il peut être effectivement le déclencheur d’un état “inflammatoire”.

Il y a ceux qui fument, boivent, ont des conduites addictives diverses, mangent une nourriture industrielle, ne font pas de sport… qui peuvent y échapper. Et s’ils n’y échappent pas, il y aurait une explication : ce serait la conséquence d’un manque de soin et de prévention. Il y a aussi la génétique qui tente de proposer d’autres explications.

Et il y a le grand mystère. Oui le mystère de la vie. Celui qui laisse désabusé parce que cela ne devrait pas arriver. J’ai connu des personnes au “parcours santé” irréprochable qui sont tombées malades. Combien de fois j’ai entendu : “pourquoi moi ?”. Je n’ai aucune réponse toute faite.

Je manie de toute façon le décodage des maladies avec délicatesse pour ne pas renforcer toute culpabilité, honte, injustice qui sont à mon sens des émotions négatives très polluantes.

Ce que l’on sait de la part psychologique :

Il existe depuis longtemps une vraie polémique concernant l’approche nommée “Biologie totale des Êtres vivants” qui parle de décodage des maladies. Cela fait une vingtaine d’années que je m’intéresse à ces travaux et j’ai participé à quelques conférences concernant la théorie du Dr Hamer dont le Dr Claude Sabbah et Salomon Sellam, auteurs du livre “Origines et prévention des maladies”, en étaient les précurseurs en France.

On ne peut plus douter que des éléments psychoaffectifs conflictuels pourraient déclencher une maladie : “le mal a dit” et il est intéressant de tenter d’en décoder l’origine. Tous les évènements importants laissent des traces plus ou moins refoulées encore une fois. Celles-ci sont mémorisées au cœur même de notre structure. Mémoire personnelle, familiale, collective… nous sommes au balbutiement de comprendre les messages de notre corps. Ce que l’on peut affirmer aujourd’hui c’est l’aspect indissociable de l’alliance corps/esprit. Derrière chaque symptôme, il y a un signal fort d’une disharmonie, d’un conflit non résolu… c’est comme un appel à une meilleure compréhension de son Être essentiel.

Évidemment tout ceci demande un effort de prise en charge en toute conscience :

il s’agit d’être actif dans sa démarche de soins ou de prévention et lutter quotidiennement contre le stress, la violence télévisuelle et toutes les émotions fortes à répétition qui peuvent avoir un retentissement négatif. Encore une fois, une vie équilibrée, saine et une alimentation naturelle sont déjà les meilleurs moyens pour conserver une bonne santé.

Pour en revenir au décodage biologique des maladies, cette grille de lecture du “sens de la maladie” semble plausible, utile et vérifiée apparemment sur des milliers de personnes. Mais la résolution d’une maladie par le pouvoir de la pensée n’est pas aussi simple et je ne recommande à personne de s’abstenir d’un traitement de toute manière. Peu de gens sont capables de faire un “retour sur eux-mêmes” total et complet. Enfin, rien n’empêche de conjuguer les travaux du Dr Hamer, repris et améliorés depuis, avec tout l’arsenal de conseils chargés de bon sens que nous pouvons prodiguer. Il permet de déclencher des prises de conscience. Les amener simplement avec doigté pour voir comment cela raisonne chez la personne.

Par exemple simplement suggérer : il se pourrait, selon certaines grilles de lecture (celle de Michel Odoul est intéressante, auteur du livre “Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi “) que votre maladie vous parle de… Ou soit en lien avec… Est-ce que cela vous parle ? Quels liens faites-vous entre votre maladie et cette proposition ? Etc.

Ainsi, nous laissons la personne choisir si elle se reconnaît ou non dans cette lecture. Attention tout de même aux évitements, aux dénis et autres pirouettes inconscientes pour ne pas réaliser la mesure d’un drame enfoui dans les méandres de son esprit. Très aidant pour permettre à nos patients de reprendre les rênes de leur vie et de quitter la peur d’une récidive. Ils prennent conscience de leur responsabilité au sens d’une prise en charge d’un désir de guérison profond et non de laisser l’autre trouver toutes les solutions.

Très curieuse de ces notions de médecine informationnelle selon l’idée que “je crée ce que je pense” et que “j’ai aussi la capacité de me guérir”, j’ai été bien inspirée avec les travaux de Bruce Lipton et Emile Pinel. Cette médecine énergétique et vibratoire est à la pointe du progrès avec sur le marché des appareils de bio-résonnance mais elle peut aussi être en arrière-plan de nos protocoles d’accompagnement. Nous incitons nos patients à être acteurs et non soumis à une médecine qui géolocalise et ne tient pas compte de l’unité corps-esprit. J’utilise pour ma part l’homéopathie, les fleurs de Bach, les cristaux, la gemmothérapie et la ré-information cellulaire par la parole (décodage des barrières et EFT).

Neurosciences, épigénétique, médecine quantique font partie de cette ouverture de conscience. Alors que la biologie donne encore la primauté au tout ADN, la physique quantique nous apporte une véritable révolution dans la conception de la matière vivante. On rentre dans l’ère de l’épigénétique qui donne la primauté à l’environnement et son impact sur la cellule par l’intermédiaire des protéines notamment régulatrices.

C’est à désespérer de voir les hautes instances légitimer toutes ces découvertes. La dissociation entre le corps et l’esprit se perpétue dans la médecine occidentale. Les médecines ancestrales orientales ont des siècles d’avance sur nous. La médecine traditionnelle chinoise et la médecine ayurvédique sont toutes deux des médecines empiriques, énergétiques et subtiles. Elles sont connues depuis la nuit des temps et ont fait leur preuve.

Mais, et j’insiste fortement “MAIS”, le seul fait de penser positivement n’a pas nécessairement d’effet sur nos vies ! En réalité, ceux chez qui la pensée positive ne réussit pas deviennent encore plus démunis face à la situation qu’ils croient sans issue, car ils pensent avoir épuisé tous les remèdes de l’esprit et du corps. Vous aurez beau vous répéter sans cesse l’affirmation positive que vous êtes digne d’être aimé, ou que votre tumeur cancéreuse se résorbera, si, dans l’enfance, on vous a constamment répété que vous étiez nul et maladif, ce message programmé dans votre inconscient minera vos efforts en vue de changer.

Le phénomène de l’esprit, qui par la suggestion positive, améliore la santé, est connu sous le nom de placebo. En revanche, lorsque le même esprit est absorbé par des pensées négatives susceptibles de nuire à la santé, cet effet négatif est appelé nocebo. En médecine, l’effet nocebo peut s’avérer aussi puissant que l’effet placebo, ce que vous devriez avoir à l’esprit chaque fois que vous consultez un médecin.

Par leurs paroles et leurs attitudes, les médecins sont à même de transmettre aux patients des messages décourageants qui, à mon avis, sont totalement gratuits… “Nous avons la capacité d’évaluer consciemment nos réactions aux stimuli et de changer nos vieilles réactions n’importe quand… après nous être occupés du puissant inconscient… dès lors nous ne sommes donc pas esclaves de nos gènes ni de nos comportements autodestructeurs…”Bruce Lipton.

On sait à l’heure actuelle que l’efficacité d’une chimio ne dépasse pas 5 %. Mais quel que soit le choix thérapeutique, je ne le mets jamais en doute.

Ce serait le risque de créer encore un conflit qui ne ferait qu’amplifier le premier. J’accompagne au mieux sans juger ni critiquer. Je reste à ma place et j’adapte les conseils en fonction des effets secondaires. Mes incontournables : desmodium, chardon-Marie, curcuma, silicium organique, propolis, shiitaké, échinacea… Et aujourd’hui plus que jamais des compléments alimentaires de haute stratégie avec des associations très judicieuses tel que le propose COPMED

Que nous dit Henri Laborit ?

En résumé, la maladie est comme une rupture de cette harmonie (homéostasie) et il est possible de repérer les évènements traumatisants qui ont laissé leur empreinte. La caractéristique de la structure des êtres vivants réside dans le fait qu’elle s’organise par niveaux qui entretiennent des liaisons étroites d’informations (atomique, éco-social, moléculaire, cellulaire, organique, systémique).

La cellule est élément d’un organe, lui-même élément d’un système (psycho-neuroendocrinien-endocrinien), réunis dans un organisme (humain ou animal) placé dans un environnement inclus dans un groupe social… Ainsi, de niveaux d’organisation en niveaux d’organisation, on atteint celui de l’espèce sur la planète. Tout niveau d’organisation fonctionne en système autonome programmé pour maintenir sa régulation mais il subit des informations du système englobant et ces multiples régulations peuvent s’harmoniser.

On ne peut ignorer les liaisons énergétiques et informationnelles de chaque niveau d’organisation. La médecine occidentale et contemporaine est à cet égard réductionniste bien que les sciences biologiques actuelles affirment ces nouvelles connaissances.

Que faire en résumé ?

La mise en place de certaines mesures d’hygiène et de diététique diminue le risque d’être malade un jour et il est possible d’augmenter ses chances de guérison en appliquant ces mêmes mesures : supprimer de l’alimentation tous les aliments dont le pouvoir cancérigène est connu, éviter les états de carences nutritionnelles, éviter toutes surcharges alimentaires et favoriser les éliminations des toxines.

Il faut bien comprendre que notre alimentation, notre mode de vie et notre attitude mentale sont trois facteurs importants, étroitement liés, dans l’évolution de la maladie. Il ne s’agit pas simplement de réformer l’une sans tenir compte des deux autres mais au contraire d’incorporer un réglage alimentaire à un système de pensées et de comportements positifs. “C’est l’esprit qui gouverne le corps” Goethe.

Il existe des produits naturels de plus en plus pertinents et ciblés. Je suis bien consciente que seul le réglage alimentaire, l’hygiène de vie et environnementale et un suivi psychologique ne suffiraient pas. Il est impératif d’agir sur l’élimination des xénobiotiques qu’entraînent les chimios, de renforcer les défenses et de prémunir le patient de tout effet secondaire, radiothérapie y compris.

Le point sur l’alimentation :

attention aux régimes déséquilibrés avec trop peu de fibres, trop de graisses, de sucres, de protéines animales. Préférence à une alimentation vitalisante et biologique.

  • Cure de jus de légumes type Cure Breuss
  • Plus de fibres et de protéines (3 à 4 repas par semaine pas plus)
  • Suppression totale des produits laitiers y compris chèvre et brebis.

Passage au végétal

  • Huile végétale première pression à froid (olive, noix, colza…)
  • Graines de lin, vitamine D
  • Graines germées sauf alfalfa (fer, facteur de croissance cellulaire)
  • Suppression du café, de l’alcool et du tabac
  • Légumes frais et colorés
  • Suppression de la friture et de la cuisson micro-onde
  • Suppression des viandes rouges
  • Légumes crus et lacto-fermentés

Une alimentation riche en graisses de mauvaises qualités et en sucres à index glycémique élevé altère la flore, d’où une fragilisation de la muqueuse intestinale.

  • Glucose et polyamine à éviter (nourrissent la cellule). Apport en sucres lents éventuellement ou idéalement régime cétogène
  • Qualité de l’eau
  • Monodiète ou jeûne pour mieux supporter les chimiothérapies
  • Vigilance sur les intolérances alimentaires (produits laitiers, gluten, caféine, tannins, levures, sucres…). C’est l’inflammation des tissus qui ouvre la porte et favorise le cancer
  • Réduire les sources d’oméga 6 (huile de tournesol, maïs, soja, margarines, graisses hydrogénées), augmenter les sources d’oméga 3
  • Champignons : shiitaké, maïtake… reishi
  • Herbes et épices : curcuma (curcumine) à mélanger avec du poivre noir, curry, menthe, thym, marjolaine, origan, basilic, romarin (terpènes), persil, céleri, ail, oignon, poireau, échalote, ciboulette, cannelle, racine de gingembre
  • Probiotiques : kéfir
  • Algues : nori, kombu, wakamé, aramé et dulse…
L’avenir : sauver des vies grâce aux dépistages précoces

Une scientifique, Patrizia Paterlini-Brécho, professeure de biologie cellulaire et moléculaire et d’oncologie, dirige une équipe de recherche à l’Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale (INSERM) et a créé un test tout à fait innovant nommé ISET® (Isolation by Size of Tumour cells).

C’est une simple prise de sang et une filtration particulière qui permet de détecter les Cellules Tumorales Circulantes (CTC). Elles peuvent être identifiées plusieurs années avant même que les métastases ne se développent. Il faut savoir que celles-ci ne se développent que très lentement. C’est une nouvelle page qui s’ouvre. Une vingtaine de millions de cancers ont été diagnostiqués dans le monde en 2018 et une dizaine de millions de personnes sont décédées. Plus les cancers seront diagnostiqués avec des méthodes non contraignantes et non invasives, plus des vies seront sauvées.

“Le test est disponible en France depuis février 2017 pour un coût qui avoisine les 500 euros, pour l’instant pas encore couvert par l’assurance maladie. La profession médicale a besoin d’autres essais cliniques pour établir les lignes directives à suivre, des essais qui nécessitent d’importants financements. Néanmoins, le procédé a déjà été validé par plus de 70 études scientifiques indépendantes menées sur plus de 2 000 patients atteints de différents types de cancer, et sur quelque 600 personnes non touchées par la maladie”. Source : Assistance publique, Hôpitaux de Paris.

C’était donc un tour d’horizon non exhaustif d’une prise en charge globale avec les limitations possibles d’un corps médical encore trop mal informé de nos pratiques pourtant très pertinentes et d’un patient n’osant pas aller contre l’avis mitigé ou le doute de son médecin. L’idéal et la force de cette prise en charge reposent sur une pluridisciplinarité. Le naturopathe avisé n’hésitera pas à déléguer auprès d’autres thérapeutes pour des techniques particulières (BBA, physioscan, réflexologie plantaire…) et bien sûr pour l’accompagnement en psychothérapie si besoin. Être naturopathe, c’est être le référent d’un accompagnement holistique.

  • Cancer, Obésité le poids du mensonge – André Girard
  • Les forces du naturel en santé – André Girard
  • Anticancer – David Servan-Schreiber
  • Cancer, les chemins de la guérison – Dr Luc Bodin
  • La biologie des croyances – Dr Bruce Lipton
  • Tuer le cancer – Dr Patrizia Paterlini-Bréchot
  • Le nouveau régime méditerranéen – Dr Michel de Lorgeril
  • Dernier fragment d’un long voyage – Christiane Singer
  • Revivre – Guy Corneau
  • Dis-moi où tu as mal je te dirai pourquoi – Michel Odoul
  • Origines et prévention des maladies – Salomon Sellam
  • Les bases biologiques des comportements sociaux – Henri Labowrit

Carole Bertrand-Vivier
Naturopathe – Psycho-somatothérapeute
06 27 53 64 92 – www.carolebertrand.com
Auteure du livre “Oser le vivant, Naître à soi-même”