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Bien-êtreSanté naturelle

Accompagner le SOPK avec des moyens naturels

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Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est l’un des troubles hormonaux les plus courants chez les femmes en âge de procréer. Il affecterait une femme sur dix. Cependant, en raison de la complexité de son diagnostic, ce chiffre est sûrement en deçà de la réalité.

Qu’est-ce que le SOPK ?

Le SOPK est un syndrome et non une pathologie. Il se caractérise principalement par des cycles menstruels irréguliers, ou anovulatoires, voire inexistants ; une pilosité excessive auniveau du visage et du corps, une chute de cheveux, de l’acné, un surpoids, de la fatigue… On recense plus d’une cinquantaine de symptômes, ce qui explique pourquoi il peut être compliqué à dépister. Ces symptômes sont le résultat de déséquilibres hormonaux liés à l’axe hypothalamo-hypophysaire conduisant à une surproduction d’androgènes (hormones mâles). Un niveau élevé d’androgènes va ainsi perturber les hormones impliquées dans l’ovulation, provoquant un développement anormal des follicules. Ceux-ci restent bloqués à un stade précoce à la surface des ovaires (hypertrophiés), occasionnant une ovulation retardée, de mauvaise qualité, voire pas d’ovulation du tout.

schéma ovaires sain / SOPK

Or, l’ovulation est un phénomène nécessaire à la bonne santé des femmes et pas uniquement dans l’optique de concevoir un enfant. C’est par l’ovulation qu’est produite la progestérone, sécrétée par le follicule (corps jaune) après la libération de l’ovule qu’il contient.

Quelques-uns des effets de la progestérone sur l’organisme :

  • Permet de maintenir la grossesse et la survie de l’embryon,
  • Protège contre les kystes mammaires,
  • Protège contre le cancer de l’endomètre, du sein, des ovaires,
  • Normalise la coagulation sanguine,
  • Agit comme un diurétique naturel (un excès d’œstrogènes entraîne une rétention d’eau),
  • Agit comme un antidépresseur naturel et soulage les manifestations de l’anxiété,
  • Normalise la teneur du sang en glucose,
  • Soutient l’action hormonale de la thyroïde (les œstrogènes interfèrent dans l’utilisation des hormones thyroïdiennes),
  • Facilite l’utilisation des graisses pour produire de l’énergie,
  • A des effets anti-inflammatoires.

Du fait des ovulations pouvant être irrégulières voire inexistantes chez certaines femmes atteintes par le SOPK, celles-ci ne pourront pas bénéficier des effets positifs de la sécrétion de la progestérone. Cela peut ainsi contribuer à des problèmes d’anxiété, de dépression.

Le diagnostic du SOPK

Actuellement il n’existe pas un seul test spécifique permettant de diagnostiquer le SOPK. Le diagnostic se réalise principalement via l’observation des symptômes, une échographie pelvienne et un bilan hormonal.

Devant la multitude de symptômes liés au SOPK, un ensemble de critères a été défini afin de faciliter le diagnostic. Ces critères portent le nom de critères de Rotterdam.

Dès lors qu’une femme présente deux des trois critères ci-dessous, elle peut être considérée comme atteinte par le syndrome.

Les critères de Rotterdam :

  • Des cycles irréguliers ou anovulatoires,
  • Des ovaires d’aspects polykystiques,
  • Un bilan sanguin hormonal mettant en évidence une hyperandrogénie ou des signes d’hyperandrogénie (acné, pilosité, perte de cheveux).

Le site de l’assurance maladie met en garde sur le fait qu’une simple échographie montrant un aspect des ovaires polykystiques ne suffit pas à poser un diagnostic de SOPK. Il est nécessaire de faire un bilan sanguin hormonal surtout chez les adolescentes. En effet, elles peuvent présenter un aspect polykystique des ovaires, sans que cela soit anormal.

C’est un phénomène qui est courant à cet âge, et également chez la femme adulte, en particulier après l’arrêt de la pilule contraceptive, où les ovaires “redémarrent”.

Au-delà de l’impact évident sur la fertilité de la femme, le SOPK peut également engendrer de multiples complications de santé.

Les complications du SOPK

Le prédiabète et le diabète

Dans près de 70 % des cas, les femmes ayant le SOPK présentent une insulinorésistance. Il s’agit d’une baisse de sensibilité des cellules à l’action de l’insuline. Cela à des conséquences sur le poids et peut entraîner un prédiabète ou un diabète.

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Le syndrome métabolique

Le syndrome métabolique n’est pas une maladie en soi. Il désigne plutôt la présence d’un ensemble de signes physiologiques qui accroissent le risque de diabète de type 2, de maladies cardiaques et d’accident vasculaire cérébral (AVC).

Par exemple, une personne dont les marqueurs liés au glucose (glycémie, hémoglobine glyquée, HOMA) et de lipides sanguins sont anormaux et dont la pression sanguine est élevée recevra un diagnostic de syndrome métabolique. Les femmes atteintes par le SOPK sont donc plus à risque de développer ce syndrome métabolique.

L’infertilité

La surproduction d’androgènes déséquilibre les taux d’œstrogènes et de progestérone, qui sont les deux hormones nécessaires à la production du cycle menstruel. Cela interfère directement avec l’ovulation et les chances de pouvoir concevoir naturellement un enfant.

Les troubles de la grossesse

Du fait des ovulations de moins bonne qualité, il peut y avoir un risque de déficience en progestérone en début de grossesse, pouvant être l’une des causes d’une interruption spontanée de grossesse. Par ailleurs, le risque de développer un diabète gestationnel est augmenté pouvant conduire à des naissances prématurées.

L’apnée du sommeil

L’apnée du sommeil est souvent considérée comme un sujet “masculin”, mais de plus en plus de femmes sont concernées et principalement celles atteintes par le SOPK. Ces arrêts respiratoires nocturnes diminuent la qualité du sommeil et empêchent la bonne oxygénation du sang. Les conséquences sont importantes avec :

À court terme : fatigue, somnolence, maux de tête, irritabilité…

À plus long terme (et si elle n’est pas traitée) : des conséquences plus graves sur la santé et en particulier sur le système cardiovasculaire.

Les troubles du comportement alimentaire

70 % des femmes atteintes par le syndrome présentent une résistance à l’insuline. Ce phénomène entraîne à la fois une prise de poids, une résistance à la perte de poids, mais aussi une certaine appétence pour les produits sucrés ou les féculents. La perte de poids peut être bloquée en raison de ces facteurs mais aussi d’une inflammation chronique. De nombreuses femmes sont alors tentées d’essayer de nombreux régimes, certains très extrêmes. Et tout ceci peut, à la longue, créer de véritables troubles du comportement alimentaire comme l’hyperphagie, la boulimie, ou encore l’anorexie mentale.

Le cancer de l’endomètre

Ce type de cancer touche principalement les femmes en âge de procréer. Les femmes atteintes par le SOPK y sont plus exposées que la moyenne. En l’absence de progestérone, la muqueuse utérine qui se développe sous l’action des œstrogènes ne peut pas être éliminée correctement. Cela peut ainsi occasionner des hémorragies génitales, une augmentation du volume de l’utérus, et favoriser le développement de fibromes ou de tumeurs. Un suivi gynécologique rigoureux est donc nécessaire.

Les causes du SOPK

Aujourd’hui elles ne sont pas précisément connues. Elles sont probablement multifactorielles : génétiques, épigénétiques, métaboliques et environnementales. De nombreuses recherches sont en cours.

À l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement spécifique du SOPK. Les traitements médicaux proposés visent à traiter les principaux symptômes du SOPK. La mise en place d’une bonne hygiène de vie peut cependant considérablement améliorer les symptômes du SOPK, et améliorer “le terrain”.

alimentation saineL’alimentation :

Nous sommes ce que nous mangeons, mais nous sommes surtout ce que nous digérons. Ainsi, il faut veiller d’une part, à avoir des apports alimentaires qualitatifs, et d’autre part, à un bon fonctionnement du système intestinal, siège de l’absorption.

Les apports 

L’alimentation doit être le centre de préoccupation principale chez les femmes atteintes par le SOPK. Celle-ci doit être de type anti-inflammatoire.

L’inflammation est l’un des moteurs du SOPK. On sait qu’une mauvaise alimentation peut accentuer l’inflammation. Par ailleurs, la mise en place d’une alimentation anti-inflammatoire va permettre une moindre sollicitation du pancréas lors de la digestion et donc de réduire la sécrétion d’insuline. C’est un point important car une étude récente a permis de mettre en évidence que la baisse des taux circulants d’insuline s’accompagne d’une amélioration de l’hyperandrogénisme.

Il convient d’augmenter sa consommation :

  • De fruits et légumes : si possible de qualité biologique, à environ 500 g minimum par jour,
  • De consommer des petits poissons gras (contenant des acides gras polyinsaturés de type oméga-3 à action anti-inflammatoire) 2 à 3 fois par semaine,
  • De remplacer toutes les céréales (pain, riz, pâtes…) par leurs versions complètes ou semi-complètes,
  • De réduire, voire arrêter de consommer les produits laitiers, les produits transformés (plats cuisinés, plats prêts à manger), l’alcool, la viande rouge et les sucres,
  • De privilégier les viandes blanches,
  • De favoriser une alimentation à index glycémique (IG) bas.

L’index glycémique d’un aliment reflète la rapidité avec laquelle les glucides contenus dans un aliment provoquent une hausse de la glycémie, c’est-à-dire du taux de sucre dans le sang. Plus la réponse glycémique est élevée, plus l’IG est élevé, et plus le pancréas devra sécréter de l’insuline pour ramener cette glycémie à son taux normal.

En plus de la qualité d’un aliment, de nombreux paramètres peuvent également influencer l’index glycémique d’un aliment comme la cuisson, le degré de mûrissement, la texture, le raffinage ou encore la présence de fibres.

L’absorption

Celle-ci se réalise dans l’intestin. Il est primordial que celui-ci soit en bonne santé pour permettre une bonne assimilation de tous les nutriments apportés par l’alimentation.

Quand les jonctions de la muqueuse intestinale sont endommagées (en raison d’une mauvaise alimentation, du stress, de la prise de certains médicaments), elles se disjoignent et laissent alors passer dans le sang des toxines, des bactéries, des molécules non assimilables par l’organisme. Cela peut engendrer une inflammation, se manifestant par des flatulences, des ballonnements, des diarrhées, des douleurs… L’hyperperméabilité intestinale peut également être à l’origine de certaines maladies auto-immunes.

L’importance du microbiote intestinal

On découvre peu à peu l’importance du microbiote intestinal. Les recherches récentes ont mis en lumière l’existence de microbes spécifiques qui jouent un rôle central dans la régulation des hormones et plus particulièrement des œstrogènes. On appelle ce microbiote spécifique l’estrobolome. Il influence le métabolisme de différentes formes d’œstrogènes et par conséquent, le risque de développer les maladies liées aux œstrogènes comme l’endométriose, le SOPK, ou encore le cancer du sein.

Toutes ces pathologies pourraient être liées à la qualité de l’estrobolome. Les microbes de l’estrobolome produisent la bêta-glucuronidase. Cette enzyme modifie les œstrogènes dans leurs formes actives. Elle participe à la dégradation des glucides complexes, elle détoxifie les œstrogènes, les hormones thyroïdiennes, et d’autres toxiques environnementaux. Cette enzyme entre également en jeu dans la phase 2 de la détox hépatique. Nous en avons besoin en quantité maîtrisée. Un niveau élevé de la bêta-glucuronidase prédispose à une augmentation du risque de cancer hormono-dépendant, tels que le cancer du sein, de l’utérus, des ovaires, de la thyroïde, mais elle peut aussi entraîner une hyperostrogénie, et causer des problèmes de détoxification hépatique.

En général, plus l’estrobolome de l’intestin produit de la bêta-glucuronidase, moins les œstrogènes sont excrétés hors du corps, de sorte qu’il en reste plus dans le corps. Ces œstrogènes sont alors remis en circulation et peuvent se lier à des récepteurs spécifiques et exercer leur influence sur divers processus physiologiques.

Le syndrome des ovaires polykystiques pourrait être influencé par l’équilibre des microbes dans l’estrobolome.

Des études suggèrent que le microbiote intestinal déséquilibré peut favoriser une biosynthèse accrue des androgènes et une diminution des taux d’œstrogènes grâce à une activité bêta-glucuronidase réduite, ce qui contribuerait aux déséquilibres hormonaux caractéristiques du SOPK.

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La gestion du stress

Que le stress soit réel ou supposé, il va engendrer la même réaction au sein de l’organisme. Celui-ci va sécréter du cortisol (l’une des hormones du stress). Or, le cortisol a le même précurseur que la progestérone, à savoir la prégnénolone.

La prégnénolone est le précurseur des hormones stéroïdes, dont font partie les hormones sexuelles. Ainsi, en cas de stress répétés, le cortisol va surconsommer la prégnénolone pour fabriquer plus de cortisol, entraînant un niveau de progestérone plus bas.

Par ailleurs, le stress engendre une élévation de la glycémie, une augmentation de la tension artérielle, et rend les cellules moins réceptives aux effets des œstrogènes et de la progestérone. Le stress peut également impacter le fonctionnement de la thyroïde en réduisant la conversation de la T4 (la thyroxine – la forme inactive), en T3 (triiodothyronine – forme active).

Il est donc primordial d’éviter les excitants comme le café, l’alcool, les sucreries. L’alimentation devra contenir de bonnes sources de vitamines B : elles permettent un bon fonctionnement du système nerveux ainsi que le maintien de bonnes performances physiques et mentales.

Les meilleures sources alimentaires sont : le jaune d’œuf, le poisson, les produits laitiers (sans en abuser), les oléagineux, les fruits. Mais également du magnésium : il intervient comme cofacteurs dans de nombreuses réactions enzymatiques et cellulaires. Il est essentiel pour une bonne transmission de l’influx nerveux et contribue à la régulation du rythme cardiaque. Les meilleures sources alimentaires sont : les céréales complètes, le chocolat noir, les crustacés, les légumineuses.

Certains compléments alimentaires à visée antistress peuvent également être utiles ainsi que l’usage de l’aromathérapie via la voie olfactive.

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L’aromathérapie via la voie olfactive

L’utilisation de la respiration et des propriétés des huiles essentielles constituent un duo gagnant pour mieux gérer le stress.

Pour calmer l’organisme :

  • Prenez une inspiration profonde par le nez (3 à 4 secondes),
  • Puis relâchez immédiatement l’air en soufflant par le nez (3 à 4 secondes),
  • Restez poumons vides (5 à 7 secondes), avant de reprendre une inspiration profonde,
  • Répétez l’opération une dizaine de fois.

L’huile essentielle d’Ylang-Ylang (Cananga odorata) : cette huile essentielle invite au lâcher prise. Elle est très utile en cas d’anxiété. Vous pouvez l’utiliser en prenant de grandes respirations après avoir déposé quelques gouttes dans un inhalateur de poche, sur un mouchoir ou en diffusion.

L’huile essentielle de Lavande fine ou officinale (Lavandula augustifolia) : elle agit très bien contre les troubles de l’humeur et les manifestations du stress. Elle favorise la détente et un meilleur sommeil.

Vous pouvez également l’utiliser en olfaction, en prenant de grandes respirations après avoir déposé quelques gouttes dans un inhalateur de poche ou un diffuseur. Je vous recommande également de l’utiliser dans un bain chaud : mettre 4 gouttes d’huile essentielle de lavande sur des sels d’Epsom, riches en sulfate de magnésium. Bien mélanger et verser dans l’eau de votre bain. La combinaison des deux et de l’eau chaude procure un véritable moment de détente et vous prépare à une bonne nuit de sommeil.

Si le stress fait partie de la vie, il est important de changer son regard sur lui. Il existe de nombreuses pratiques antistress telles que la cohérence cardiaque, la méditation, la sophrologie ou encore la réflexologie plantaire, qui peuvent apporter un réel soulagement et beaucoup d’apaisement.

L’exercice physique

L’exercice physique est essentiel pour se maintenir en forme et en bonne santé. Dans le cadre spécifique du SOPK, celui-ci permettra :

  • Une meilleure gestion du poids,
  • Une réduction de l’insulinorésistance,
  • Une amélioration de l’humeur, grâce à la production d’endorphines,
  • Un meilleur sommeil.

Un exercice physique modéré, comme 30 minutes de marche rapide tous les jours, constitue déjà un bon début. D’autres activités douces sont également bénéfiques : la musculation avec charges modérées, le yoga, le Pilates.

La prise en charge médicale allopathique est indispensable dans le cadre du SOPK. Cependant, les approches complémentaires ont toutes leur place pour accompagner les femmes à modifier durablement leur hygiène de vie et limiter les risques de développer des complications liées à ce syndrome.

Céline HOVETTE
Praticienne naturopathe
Premesques (59)
www.celinesantenaturelle.com