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Bien-êtreSanté naturelle

Rhumatologie : arthrite ou arthrose ? Inflammatoire ou mécanique ?

jambes

« Je préfère le vin d’Ici à l’Eau de Là ! » – Pierre Dac

Quelques chiffres éloquents

Selon les statistiques médicales actuelles, ces affections dites rhumatismales occupent la 3ème place après les maladies cardio-vasculaires et les pathologies nerveuses (insomnies, dépression nerveuse).

  • Près de 15 millions de personnes consultent pour des douleurs liées à une pathologie rhumatismale dont 5 à 8 millions pour arthritisme.
  • Après 18 ans, 50 % des Français se plaignent de mal au dos d’origine rhumatismale.
  • 10 % de la clientèle des médecins libéraux consulte pour une affection rhumatismale. (22 millions de consultations par an).
  • Les douleurs rhumatismales entraînent la perte de 20 millions de journées de travail par an.
  • 65 000 Français prennent une retraite anticipée pour cause de douleurs rhumatismales, entraînant quelques fois une impotence.
  • 600 000 Français sont atteints de polyarthrite rhumatoïde.
  • 2 millions de Français sont atteints d’arthrite ou d’arthrose de la hanche (coxarthrose).
  • 100 000 Français sont atteints de goutte.
N’oublions pas :
  • l’arthrose du genou (gonarthrose),
  • les douleurs de la colonne vertébrale,
  • les algodystrophies diverses…
à noter une inégalité :

Les rhumatismes touchent 62 % des femmes pour seulement 38 % des hommes. L’arthrose handicape 58 % des hommes de 65 à 85 ans, 68 % des femmes de 65 à 85 ans et 85 % de la population de plus de 85 ans.

Par exemple :
Le coût total estimé pour les lombalgies chroniques en France en 1990 était de 8 milliards de Francs, chiffre qu’il convient certainement de multiplier par 2 aux environs des années 2020.
Il existe environ 300 sortes de variétés de rhumatismes dont la cause primaire pour nous praticiens de santé – naturopathes, revêt toujours la même forme : l’acidisme humoral.

Quels sont les acteurs de l’appareil locomoteur ?

  • Les muscles
  • Les os
  • Les articulations
  • Le système nerveux

Ces acteurs peuvent être sujets à différentes pathologies que l’on rencontre souvent en naturopathie

1 – Pathologies osseuses :
  • ostéoporose
  • ostéomalacie
  • pathologies en rapport avec les glandes endocrines (parathyroïdes, surrénales, thyroïde)
  • maladie osseuse de Paget
  • scoliose
  • hernie discale
  • ostéite
  • tumeurs bénignes ou malignes primaires ou cancer secondaire
2 – Pathologies articulaires :
  • arthrite
  • arthrose
  • arthralgies diverses en fonction des articulations considérées (périarthrite scapulo-humérale, coxarthrose (hanche), gonarthrose (genou), hallux rigidus (1ère articulation métatarso-phalangienne), cervicarthrose, dorsarthrose, lombarthrose, polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, rhumatisme psoriasique, pseudopolyarthrite rhizomélique, arthrose post-traumatique, synovites, tendinites, épicondylites (tennis-elbow), goutte…)
3 – Pathologies musculaires :
  • crampes : contractures subites, douloureuses d’un muscle ou d’un groupe de muscles (souvent au niveau des membres inférieurs)
  • torticolis : douleur aiguë de la nuque avec impossibilité de bouger la tête dans un sens (origine ostéo-cervicale ou musculaire)
4 – Pathologies nerveuses :
  • sciatique : affection caractérisée par des douleurs irradiées le long du trajet du nerf sciatique.
  • syndrome du canal carpien : compression douloureuse du nerf médian dans la gouttière carpienne par une hyperplasie synoviale ou une ténosynovite (inflammation des gaines synoviales).

Généralement, le point commun des affections articulaires est la douleur qui peut avoir plusieurs origines

1 – Mécanique :
  • la plus courante
  • s’atténue et cède au repos
  • ne réveille pas le malade au lit
  • absente le matin au réveil
  • réapparaît dès la reprise de l’activité
2 – Inflammatoire :
  • permanente
  • plus forte la nuit (2ème partie – 3 heures du matin)
  • oblige quelques fois le malade à se lever
  • amélioration après le « dérouillage » très lent le matin
3 – Algodystrophique :
  • combinaison des 2 autres douleurs
  • parfois permanente et nocturne
  • n’apparaît quelquefois qu’avec le mouvement mais ne cède pas au « dérouillage » du matin
  • douleur au-delà de l’articulation en cause

Arthrose, arthrite, lumbago, sciatique et tous les rhumatismes en général constituent certainement un des maux (ou des mots) parmi les plus courants de notre siècle.

Mais comment savoir si ce sont les mots (dits ou non dits) qui sont à l’origine des maux rhumatismaux (psychosomatique) ou si ce sont les maux qui engendrent les mots pour les qualifier (somatopsychique) ?

À cause d’étiologies multiples et de mécanismes complexes, le traitement et la guérison des rhumatismes dans leur ensemble présentent toujours de grandes difficultés au corps médical qui ne peut généralement que prescrire des produits antalgiques, des anti-inflammatoires voire des infiltrations… Et plus tard, le moment venu, une éventuelle intervention chirurgicale est proposée pour une pose de prothèses.

Ces médicaments de confort sont fort utiles, mais inefficaces pour guérir au sens étymologique du terme. Les causes apparentes ou invisibles des rhumatismes sont variées (articulaires, tendineuses, musculaires, immunologiques, nerveuses, génétiques) ou encore totalement inconnues, ce qui explique les difficultés pour résoudre durablement le problème des pathologies dites rhumatismales.

Rhumatismes et arthritismes

Dans le langage courant, nous employons aussi bien les termes de rhumatisme que d’arthritisme ou d’arthrose. C’est en fait une faute et un abus de langage.

En effet, le terme de rhumatisme est actuellement employé pour désigner un ensemble d’affections touchant les articulations, mais il faut savoir qu’il peut y avoir des rhumatismes ne touchant pas seulement les boîtes articulaires comme, par exemple, le rhumatisme du cuir chevelu, c’est-à-dire la calvitie ; celui de la peau : l’eczéma sec.

À ce stade de l’étude des rhumatismes en général, précisons qu’il n’y a pas un rhumatisme, mais des rhumatismes, avec des origines apparentes diverses, les plus connues étant dégénératives, inflammatoires, traumatiques, immunologiques, métaboliques, génétiques… Quoi qu’on en dise, ils sont toujours constatés sur un terrain spécifique d’acidose.

Quels sont les syndromes pathologiques ou les signes prédictifs dus à un excès d’acidité tissulaire ?
(liste non exhaustive)

  • Les troubles inflammatoires, les pathologies articulaires
  • le manque chronique d’énergie
  • la fatigabilité, perte de tonus, coups de pompe
  • la frilosité, baisse de la température corporelle
  • la tendance dépressive, tristesse, perte de l’élan
  • l’irritabilité, nervosité, agitation stérile, émotivité
  • la perte de poids
  • les gencives (gingivite : inflammées et saignantes)
  • les dents (caries, sensibilité au chaud et froid), déchaussements, grincement des dents la nuit
  • les cheveux ternes, tombants, cassants et pelliculeux
  • les ongles fragiles, cassants, friables, mous, dédoublés, rayés et tachés
  • les brûlures urinaires ou/et rectales
  • les calculs hépatiques et rénaux
  • les kystes au poignet ou aux ovaires
  • les règles douloureuses
  • les angines et toutes inflammations des muqueuses
  • la peau sèche, crevassée, eczémas secs, démangeaisons, rougeurs
  • les pieds et mains froids
  • l’épuisement des glandes endocrines, impuissance, frigidité
  • l’hypotension
  • les crampes et spasmes musculaires, spasmophilie
  • la baisse de l’immunité
  • la toux, allergie, goutte au nez
  • l’ostéomalacie, rachitisme, ostéoporose
  • les brûlures au niveau des yeux, chalazions, orgelets
  • les signes iridologiques (flocons blanchâtres, bleu pâle, marron rouille…)

Les différents rhumatismes articulaires

  • les arthralgies
  • les arthrites ou rhumatismes articulaires inflammatoires (R.A.A., polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, maladie de Dupuytren…)
  • les arthroses ou rhumatismes dégénératifs, chroniques
  • les rhumatismes métaboliques = la goutte
  • les rhumatismes périarticulaires

Schématiquement et pour simplifier, on peut classer les rhumatismes articulaires dans deux grandes catégories : les arthroses et les arthrites.

Dans l’arthrose, c’est le cartilage qui est atteint, empêchant l’articulation de fonctionner normalement, avec plus ou moins de craquements. Si la gêne est très importante, la mobilité peut se réduire considérablement et aller éventuellement jusqu’au blocage complet. Dans ce type de rhumatisme, il n’y a ni rougeur, ni gonflement, ni inflammation. L’arthrose est le rhumatisme articulaire chronique.

Dans l’arthrite par contre, le cartilage n’est pas atteint, mais la membrane synoviale est enflammée, la synovie est accrue en volume, entraînant un gonflement de la boîte articulaire ainsi qu’une rougeur localisée. L’arthrite est le rhumatisme articulaire aigu inflammatoire.

Quels sont les examens biologiques à conseiller ?

  • La vitesse de sédimentation : VS
  • la C-Reactive Protein (CRP.)
  • l’électrophorèse et immunoélectrophorèse
    • albumine : 60 % soit 43 g/l
    • alpha 1 globulines : 4 % soit 2,8 g/l
    • alpha 2 globulines : 8 % soit 5,6 g/l
    • bêta globulines : 12 % soit 8,4 g/l
    • gamma globulines : 16 % soit 11,2 g/l

⍺ 1 & ⍺ 2 globulines = protéines sucrées = glycoprotéines = protéines de l’inflammation.
Parmi ces ⍺ 1 & ⍺ 2 : l’orosomucoïde, le fibrinogène, l’haptoglobine (protéines synthétisées par le foie).
γ globulines = immunoglobulines (IgA, IgM, IgE, IgG, IgD).

  • la recherche de facteurs rhumatoïdes (auto-anticorps)
  • la calcémie et phosphorémie
  • la recherche sanguine d’acide urique
  • la radiographie
  • l’arthrographie
  • l’arthroscopie
  • le scanner
  • l’IRM
  • la scintigraphie osseuse
  • le pH urinaire

En écrivant cet article, il me revient le souvenir d’une consultation à mon cabinet de Versailles, d’un homme de 55 ans, marié depuis 30 ans, avec 2 enfants majeurs et grand-père.

Cet homme travaille comme professeur des écoles en grande banlieue. Il a plus d’1 heure et demi de transport matin et soir pour se rendre à son école. Il est à noter que ce transport s’effectue le plus souvent debout dans les moyens de transport classiques tels que le train puis le métro. Il rentre le soir à son domicile vers 19 heures voire 19 heures 30 après l’étude du soir, épuisé et avec beaucoup de douleurs dans les cervicales, les genoux, sans omettre le bas du dos.

Une radiographie, prescrite par son médecin traitant, montre une altération des cartilages qu’il qualifie de normale pour son âge… 55 ans ! La seule technique qui le soulage est de prendre un bain chaud en fin de semaine.

Il ne pratique aucun exercice physique car comme il me dit, il est épuisé de ses longues journées et cherche à se détresser de ses relations plus ou moins houleuses avec ses élèves mais aussi avec les parents qui ne prennent plus leur rôle d’éducateur sérieusement. Son week-end lui permet de « souffler » un peu et de renouer des relations avec sa famille et ses ami(e)s.

Au cours de notre entretien naturopathique, je lui ai posé de multiples questions fondamentales telles que :

  • Vos parents sont-ils rhumatisants ?
  • Êtes-vous frileux ?
  • Aimez-vous les bains chauds ou froids ?
  • Avez-vous souvent les pieds et mains froids ?
  • Vos ongles sont-ils cassants, striés ?
  • Vos dents sont-elles sensibles au chaud ou froid ? avez-vous beaucoup de caries ? et vos gencives saignent-elles au cours du brossage ?
  • Avez-vous déjà eu des coliques néphrétiques ou vésiculaires ?
  • Avez-vous eu des analyses sanguines et urinaires récentes ?
  • Et bien d’autres questions qui m’ont confirmé le terrain neuro-arthritique de cet homme.

Pour simplifier, il existe naturopathiquement deux grandes constitutions

1 – Les sanguino-pléthoriques :

Ils triomphent de l’acidisme : ils métabolisent correctement les aliments acides ou générateurs d’acidité et bénéficient ainsi des bases contenues dans ces aliments.

Ainsi les citrates ou les tartrates de sodium contenus dans les agrumes sont transformés par le métabolisme en bicarbonate, gaz carbonique et eau. Il y a alors formation de bicarbonate de sodium et le CO2 est éliminé dans l’air expiré. L’ingestion de citrate ou de tartrate de sodium est donc équivalente à celle de bicarbonate de sodium et entraîne une alcalose.

Les sanguino-pléthoriques à peau rose, à transpiration abondante, à digestion et transit rapide… sont généralement considérés comme des sur-vitaux. Il faut cependant se méfier de ceux qui peuvent morphologiquement apparaître sanguino-pléthoriques et qui ne sont, en fait, que des neuro-arthriques “engraissés”. C’est le questionnaire (anamnèse) qui permettra de réaliser plus justement cette approche morphologique.

2 – Les neuro-arthritiques :

Ils métabolisent mal les aliments acides, les glucides et même les protides.

Avec les trois grandes catégories de nutriments indispensables, ils fabriquent des acides, ce qui provoque l’acidose ou l’acidification du terrain en excès, source de nombreuses pathologies, dont les rhumatismes.

Sans oublier également que les neuro-arthritiques sont généralement des constipés qui souffrent de problèmes intestinaux, avec éventuellement, des fermentations à l’origine d’une acidose endogène.

De plus, ils transpirent peu et sont frileux, ce qui ne favorise pas l’évacuation des acides présents et tend à entretenir un cercle vicieux. Ils sont généralement considérés, à tort, comme des sous-vitaux.

J’ai tenté d’expliquer à cet homme que les causes de ses désagréments articulaires provenaient d’un excès d’acidité au sein de ses tissus.

Il me restait à connaître la source de ses acides en excès. J’ai passé en détail son alimentation bi ou tri-quotidienne et en conséquence je lui ai conseillé de limiter, voire de supprimer, certains aliments tels que :

  • orange, citron, pamplemousse, tomates cuites, ananas, épinards cuits, rhubarbe, oseilles
  • café, thé, alcool, limonade, Coca-Cola
  • sucre, chocolat
  • aliments raffinés ou surcuits
  • viandes rouges, abats, charcuteries et crustacés

Normalement, les acides alimentaires directs, comme ceux des fruits par exemple, subissent dans l’organisme une oxydation qui les neutralise et les transforme en produits alcalins.

Cependant, et cela est complètement occulté par un grand nombre de médecins classiques voire naturopathes, cette neutralisation et cette métamorphose d’éléments acides en éléments basiques ne peut s’opérer que chez les sujets possédant une vitalité extrêmement solide.

Or, les neuro-arthritiques (qui sont, par leur constitution et leur tempérament, prédisposés à engendrer des pathologies articulaires, rhumatismales ou nerveuses, par exemple), n’ont pas la puissance vitale pour métaboliser convenablement et durablement les acides. La neutralisation des acides et dérivés reste donc incomplète, inachevée.

Cependant, compte tenu de l’alimentation plus ou moins correcte de cet homme, il me fallait trouver une autre source d’acidité.

Et mes questions se sont dirigées vers son environnement personnel et surtout professionnel.

  • Depuis combien de temps est-il en couple ?
  • Est-il épanoui au sein de sa famille ?
  • Y a-t-il des conflits, des frustrations, des manques ?
  • Aime-t-il son travail ?
  • Se sent-il soutenu par sa hiérarchie… ?
  • Quelle est son opinion sur la responsabilité des parents ?
  • Et que faudrait-il faire pour lui pour avoir plus de respect vis-à-vis des professeurs ?

J’ai tout de suite compris par ses réponses que son acidose endogène était engendrée par des stress provoquant une multiplication et perturbation métabolique.

En effet les stress mal gérés peuvent être une source d’acidose 400 fois plus importante que l’alimentation.

Chaque fois que nous ingurgitons des glucides (hydrates de carbone), ceux-ci doivent être transformés en glucose, seul élément assimilable par nos cellules, qui sera stocké ensuite dans le foie (moins de 100 g) sous l’influence de l’insuline (clé), et les muscles sous forme de glycogène.

Puis, chaque fois que cela sera nécessaire, le foie libérera une partie du glycogène stocké sous forme de glucose, utilisable par la cellule.
À noter que l’excédent de glucose est transformé en graisses par les cellules adipeuses et celles du foie (stéatose = foie gras).

Le glucose est donc la principale source d’énergie pour les cellules. Pour le système nerveux, c’est la seule source (si la glycémie diminue trop fortement, le cerveau en souffre).

L’énergie provenant de la dégradation (cycle de Krebs) du glucose est stockée dans les molécules d’ATP (adénosine triphosphate).
Pour que le glucose puisse fournir de l’énergie, il doit passer par deux phases métaboliques indispensables (cycles de Krebs) : une phase anaérobie (sans oxygène) et une phase aérobie (avec oxygène).

Phase anaérobie :

Le glucose est transformé par différentes enzymes activées par les vitamines et oligo-éléments en un métabolite intermédiaire toxique (M.I.T.), qui est une substance acide et toxique : l’acide pyruvique.

Phase aérobie :

S’il y a suffisamment d’oxygène disponible, cet acide pyruvique sera dégradé en une forme active d’acide acétique (acétyl-co-A) contenant 2 atomes de carbone. Cet acétyl-co-A entre ensuite dans le fameux cycle de Krebs (Prix Nobel en 1953), cycle de l’acide citrique ou des acides tricarboxyliques.

Puis, une série de réactions en chaîne produit les différents acides tels que l’acide citrique, oxaloacétique, malique, fumarique, succinique, alpha-cétoglutarique… Ces substances intermédiaires mémorisées dans le cycle de Krebs vont, en présence d’oxygène et sous l’action d’autres enzymes, produire de l’énergie et de l’eau, éliminée par les reins (urine) et par la peau (sueur) et du gaz carbonique, éliminé par les voies respiratoires.

Le but de toutes ces transformations est de produire de l’énergie au niveau cellulaire, énergie qui sera transportée par une molécule : l’ATP. Néanmoins, la production énergétique d’ATP est environ 19 fois plus importante par le métabolisme aérobie que par le métabolisme anaérobie ! En l’absence d’oxygène (pour cause de sédentarité, d’insuffisance respiratoire ou d’encrassement cellulaire par blocage émonctoriel) et/ou de vitamines et oligo-éléments, les enzymes sont inactivées. Les transformations métaboliques du glucose en énergie seront alors stoppées à la phase des M.I.T. acides.

Un tel blocage peut se produire au niveau :

  • de l’acide pyruvique qui, privé d’oxygène, se transformera en acide lactique (acide bien connu des sportifs) qui pourra ensuite, grâce à un apport d’oxygène respiratoire, être à nouveau transformé en gaz carbonique et en eau pour 1/5ème, les 4/5èmes restants étant reconvertis en glucose… c’est le métabolisme anaérobie (cycle de Cori),
  • des acides oxalo-acétique, citrique, malique, fumarique, succinique, alpha-cétoglutarique. Si cet apport d’oxygène (+ enzymes, oligo-éléments et vitamines) n’avait pas lieu, l’hydrolyse cellulaire du glycérol ou du glucose se solderait par la formation d’acides intermédiaires, responsables d’une certaine acidose.

Celle-ci est caractéristique principalement dans la constitution arthritique classique car rongeant peu à peu les boîtes articulaires cartilagineuses, entraînant une déminéralisation générale et la formation éventuelle de cristaux, kystes, se déposant dans des organes creux et peu vascularisés.

Ces acides endogènes indirects sont donc aussi responsables des pathologies rhumatismales dans leur ensemble que les acides exogènes directs.

Dans le cas d’une alimentation trop cuite ou pas assez crue, l’organisme, privé de vitamines, d’oligo-éléments et d’enzymes, fera appel au potentiel d’enzymes métaboliques de naissance qui s’épuisera. Ainsi, les M.I.T. (acides) envahiront les liquides humoraux et les tissus.

Le début de l’acidification tissulaire commencera alors et tous les processus de compensation seront ensuite mis en alerte afin de tamponner cette acidité en excès. Il est à noter également que durant la phase aérobie, il y a formation accrue de radicaux libres, sources de vieillissement prématuré.

Il convient donc de lui apprendre à mieux respirer pour mieux évacuer ses acides volatils tels que l’acide cétonique et de mieux gérer ses stress. Ainsi je lui ai conseillé vivement la technique des écritures pour se libérer des non-dits et des colères rentrées vis-à-vis de sa hiérarchie qui ne tient pas compte de ses demandes personnelles ou professionnelles.

Mes conseils fondamentaux

1 – Correction nutritionnelle

En limitant ou supprimant tous les aliments acides et/ou acidifiants tels que : orange, citron, pamplemousse, tomates cuites, ananas, fruits verts (non mûrs), groseilles, baies de cassis, grenades, kiwis, épinards cuits, oseille, rhubarbe, vinaigre, moutarde, cornichons, pickles, petit-lait des laitages (yaourts, lait caillé, petits suisse…), kéfir, viande rouge, fromage, café, thé, cacao (acide oxalique), alcool, sucre blanc, limonade, Coca-Cola (pH 2,4), soda, tabac (la nicotine est un alcaloïde comme celui contenu dans le café ou les viandes rouges), charcuterie, abats (très riches en purines et autres éléments néfastes à la santé physique et psychique), confiseries…

Ce sont de faux amis : ils flattent le palais, mais sont des “Judas” pour nos os et articulations sans omettre le soja, les aliments cuits, raffinés et/ou chimiqués, industrialisés, ainsi que tous les aliments carencés en vitamines, oligo-éléments et enzymes, indispensables pour transformer les substances issues de notre alimentation (protides, glucides et lipides).

2 – Faire 1 ou 2 monodiètes

Par semaine, le soir, de compote de pommes sans sucre ni miel et de pommes de terre vapeur ou à l’eau (action antiacide).

3 – Faire une correction psychologique

En s’exprimant plus ouvertement et peut-être en entamant une grande discussion avec sa hiérarchie et pourquoi pas une psychothérapie émotionnelle et corporelle.

4 – Prendre régulièrement des bains chauds

Pour transpirer et ainsi évacuer par la sueur, les acides présents. Le Dr Salmanoff disait que « par la transpiration engendrée par un bain chaud voire hypercalorique, on pouvait éliminer davantage de substances acides que par les urines en 2 heures ».

5 – Faire des frictions énergiques

Avec une serviette bien sèche sur ses articulations douloureuses puis de faire une onction avec un mélange de Silicium organique gel + quelques gouttes d’huile essentielle de gaulthérie anti-inflammatoire puis se laver les mains à l’eau savonneuse et faire une onction sur le reste du corps avec de l’huile essentielle de géranium rosat dont l’action est anti-inflammatoire et possède un tropisme sur le système nerveux. Attention aux yeux, et muqueuses sensibles telles que le visage et le sexe.

Compléments alimentaires que j’ai conseillés

Cartiregen® :
(association synergique de boswellia, MSM (méthyl-sulfonyl-méthane), collagène marin, de chondroïtine sulfate, N-Acéthyl-Glucosamine, zinc, manganèse et vitamine C) 1 sachet par jour à diluer dans un peu d’eau de préférence le soir.

Silicium organique liquide :
(bambou, prêle, feuille d’ortie) 2 cuillères à soupe par jour pures ou diluées ; de préférence 15 minutes avant le petit-déjeuner.

Artinutril® :
(cassis, harpagophytum, pissenlit, reine-des-prés) 3 gélules par jour à prendre matin et soir avec un verre d’eau.

Ostéo-Algic® à l’huile de Krill :
(huile de Krill, EPA, DHA, bambou, manganèse, sélénium…) 2 capsules par jour le soir avec un verre d’eau.

Huile de Haarlem :
(essence de térébenthine, soufre, huile de lin, chlorophylle) – tous les rhumatisants sont carencés en soufre (voir le livre L’histoire sulfureuse de l’huile de Haarlem Éditions Amyris) 2 capsules le soir au coucher.

Gemmophytol Cassis :
(macérât de bourgeon de cassis) 30 gouttes par jour de préférence le matin pures ou diluées dans un peu d’eau en dehors des repas.

2 mois plus tard quand j’ai revu cet homme fort sympathique, il était métamorphosé grâce à une nette amélioration de sa mobilité articulaire ainsi qu’une nette perte de ses douleurs et un gain de dynamisme et de positivisme. Il envisage de partir en vacances avec son épouse aux Grandes Canaries puis de commencer des études de naturopathie pour rendre sa vie personnelle et professionnelle plus épanouie, respectueuse et peut-être de changer sa vision globale de la vie et de ne plus la subir. Il lui convient maintenant de continuer sa prise de conscience pour acquérir et conserver une santé/vitalité authentique.

Christian BRUN
Naturopathe
Versailles (78) – 01 39 25 07 04
www.christian-brun-naturo.fr