close
Bien-êtreSanté naturelle

La maladie de Crohn : elle résulterait d’un déséquilibre du microbiote

La maladie de Crohn :  elle résulterait d’un déséquilibre du microbiote

Selon une étude publiée récemment dans la revue américaine Science Translational Medicine, un déséquilibre de la flore intestinale (microbiote) résultant d’une enzyme bactérienne serait à l’origine de la maladie de Crohn.

La maladie de Crohn est une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI) qui se caractérise par l’inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif. Elle se manifeste par des crises plus ou moins sévères (douleur, diarrhée, perte de poids…) qui peuvent durer plusieurs semaines ou mois.

L’enzyme responsable serait l’uréase, une enzyme présente chez des bactéries, des levures et certaines plantes.

Ces travaux suggèrent que le fait d’enlever une partie importante du microbiote intestinal puis de réintroduire un certain type de « bonnes » bactéries sans cette enzyme, pourrait être efficace pour traiter cette maladie. « Dans la mesure où il s’agit d’une simple enzyme responsable de ce déséquilibre, il est possible de la neutraliser », explique Gary Wu, responsable adjoint de recherche en gastro-entérologie à la faculté de médecine de l’université de Pennsylvanie, et principal auteur de ces travaux.

« L’idée serait de recréer la composition du microbiome sans les bactéries porteuses de l’enzyme uréase. »

Ainsi, l’apport de bonnes bactéries pourrait rétablir un équilibre plus sain de la flore et représenter une thérapie potentielle pour combattre la maladie de Crohn.

Notons qu’en France, la maladie de Crohn affecte environ une personne sur 1000, ce qui représente un chiffre élevé par rapport aux autres pays européens. Elle affecte les hommes et les femmes de manière égale, semble avoir des origines héréditaires et survient chez les personnes de tout âge, mais elle s‘établit le plus souvent chez les personnes âgées de 13 à 30 ans.

Source : A role for bacterial urease in gut dysbiosis and Crohn’s disease – Josephine Ni et al. – Science Translational Medicine 15 Nov 2017: Vol. 9, Issue 416, eaah6888

Étiquettes : digestionMaladie