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NutritionSanté naturelle

Les solutions naturelles pour soulager le RGO

legumes

Améliorer ses défenses antioxydantes

Le RGO s’accompagne d’une inflammation chronique, productrice de radicaux libres. Ces molécules hyper réactives sont responsables des lésions de l’œsophage et des complications du reflux. Pour ne pas se laisser déborder par le stress oxydatif, il est donc nécessaire de renforcer ses apports en molécules antioxydantes. Les aliments végétaux représentent nos principales sources de molécules antioxydantes (caroténoïdes, resvératrol, vitamine C et E…). Veillez donc au quotidien à faire la part belle aux fruits, aux légumes colorés ainsi qu’aux épices et aux aromates.

Agir naturellement sur l’inflammation

Lorsqu’elles persistent, les remontées acides irritent la muqueuse de l’œsophage et sont à l’origine d’une inflammation appelée œsophagite. Pour limiter ce phénomène, le pouvoir anti-inflammatoire de l’alimentation s’avère être une aide précieuse. Limitez votre consommation d’oméga-6 pro-inflammatoires (huiles de tournesol, maïs, pépins de raisin…) au profit d’oméga-3 modulateurs de l’inflammation (huile de cameline, graines de lin, poissons gras…). Pensez également à agrémenter vos plats d’épices comme le curcuma ou le gingembre qui sont de véritables anti-inflammatoires naturels.

Miser sur la salive : la salive possède un effet alcalinisant qui compense l’acidité et qui se fond à la barrière de mucus protégeant ainsi naturellement l’œsophage. Pour optimiser sa production, prenez le temps de manger, veillez à boire suffisamment et à bien mastiquer. Toutefois, évitez de boire juste après ou pendant le repas, sous peine de ralentir la vidange de l’estomac et d’augmenter le reflux. Supprimez également les eaux gazeuses ainsi que les sodas qui ont tendance à provoquer une distension de l’estomac.

Lutter contre le stress

Le stress est un facteur majeur du reflux car il affecte tous les organes de la digestion. Il déséquilibre le microbiote intestinal, modifie la production des sécrétions digestives, augmente la sensibilité à la douleur et perturbe la motricité digestive. Il existe de nombreuses techniques de gestion du stress (yoga, relaxation, sophrologie, méditation, Qi gong…) afin de limiter l’impact des contraintes et des pressions extérieures sur le bien-être et la santé. En parallèle, une cure de magnésium, antistress par excellence, peut être envisagée. En effet, tout stress provoque une fuite urinaire de magnésium et de nombreux travaux montrent que le manque de magnésium augmente de manière spectaculaire la vulnérabilité face au stress.

Faire attention au dîner

Les repas tardifs provoquent souvent une augmentation du reflux au moment du coucher (la position couchée favorise les remontées acides). Un délai de 3  heures minimum est donc recommandé. Il est aussi conseillé d’alléger le dîner, en termes de quantité et de calories. Attention tout de même, évitez les soupes qui augmentent le volume gastrique et ne stimulent pas assez la salivation !

Prendre en charge l’acidité

Pour éviter les complications, un excès d’acide doit être pris en charge le temps de résoudre la cause sous-jacente. Pour cela, il est conseillé de se tourner vers des solutions naturelles :

  • L’argile verte est considérée comme un pansement naturel des voies digestives. Elle tapisse les muqueuses œsophagiennes et gastro-intestinales, les protège et aide à la cicatrisation (irritations, lésions ulcéreuses). Elle absorbe également les toxines et les gaz présents dans le tube digestif.
  • Le lithothamne est une algue naturellement riche en calcium et en magnésium. Elle est idéale pour lutter contre l’acidose chronique à bas bruit et recharger efficacement ses réserves minérales.

Lutter contre Helicobacter pylori (HPY)

Helicobacter pylori est une bactérie qui infecte la paroi interne de l’estomac. Si sa présence est à l’origine de 80 % des ulcères gastro-duodénaux, la relation entre HPY et RGO reste encore mal comprise.

Toutefois, il semblerait que la bactérie puisse induire une gastrite antrale prédominante liée à une hypersécrétion acide. Dans tous les cas, il convient de s’assurer que les manifestations liées au RGO ne soient pas intimement liées à cette bactérie présente chez près de la moitié de la population1.

Référence :

  1. Hooi JKY, Lai WY, Ng WK, Suen MMY, Underwood FE, Tanyingoh D et al., “lobal Prevalence of Helicobacter pylori Infection: Systematic Review and Meta-Analysis.”, Gastroenterology, vol. 153, no 2, 2017, p. 420-429.