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Rhume des foins : n’attendez pas les premiers signes !

DDM

Le rhume des foins se présente comme une problématique de plus en plus répandue, touchant un nombre croissant de personnes à travers le monde. Cette tendance à la hausse serait étroitement liée à l’augmentation des niveaux d’allergènes dans l’air, exacerbée par la pollution atmosphérique. En France, la prévalence des allergies au pollen est particulièrement notable, touchant jusqu’à 30 % des adultes selon certaines estimations1. Ce chiffre est significativement plus élevé par rapport à la situation de l’an 2000, où le Réseau National de Surveillance Aérobiologique rapportait une proportion trois fois moindre. Les projections de certains spécialistes indiquent d’ailleurs que la moitié de la population française pourrait être concernée d’ici 20502.

Les manifestations du rhume des foins, sont loin d’être agréables au quotidien : éternuements fréquents, démangeaisons, congestions nasales, larmoiements, rougeurs oculaires, fatigue… C’est pourquoi adopter des mesures préventives devient essentiel pour atténuer ces désagréments avant qu’ils ne deviennent excessivement inconfortables. Voici donc quelques approches naturelles pour soutenir le bien-être en prévision du retour de la saison des pollens :

Misez sur les compléments alimentaires

La supplémentation en actifs d’origine naturelle s’avère être une approche prometteuse pour renforcer l’organisme tout au long de la saison des pollens. Il est cependant important de souligner que leur efficacité est maximale lorsqu’ils sont adoptés de manière préventive, avant même l’apparition des premiers signes de rhume des foins.

C’est notamment le cas des œufs de caille qui se distinguent par leur richesse naturelle en ovomucoïdes, des substances aux vertus bénéfiques dans le cadre du rhume des foins. Découverts dans les années 1970 par le Dr Truffier, ces ovomucoïdes ont depuis fait l’objet de nombreuses études cliniques corroborant leurs bienfaits, notamment sous forme de compléments alimentaires3,4. Ces recherches ont mis en lumière leur efficacité pour atténuer la sensibilité à de nombreux allergènes (pollens, poils d’animaux, acariens…) ainsi que pour procurer un soulagement face aux manifestations de la rhinite allergique5. Pour optimiser les bienfaits des ovomucoïdes, il est souvent recommandé d’initier une cure minimale de 7 semaines et de débuter la prise idéalement un mois avant les premiers pics de pollens.

L’ortie, souvent considérée comme une plante commune, est également utilisée depuis plusieurs siècles pour soulager les manifestations du rhume des foins. En effet, les feuilles d’ortie seraient naturellement riches en composés bioactifs tels que des flavonoïdes, des caroténoïdes et des acides phénoliques, qui sont reconnus pour leurs propriétés bénéfiques (antioxydantes, anti-inflammatoires naturelles)6,7. De plus, l’ortie est une source précieuse de quercétine, une substance réputée pour apaiser le système immunitaire lors d’une hypersensibilité aux pollens8. Une étude clinique a d’ailleurs démontré son efficacité pour atténuer les manifestations de la rhinite allergique après une semaine de supplémentation9.

Le curcuma, une épice aux multiples bienfaits, a également suscité l’intérêt de la recherche dans le cadre de la gestion des allergies saisonnières. Les composés actifs du curcuma, dont la curcumine, ont démontré des effets anti-inflammatoires qui pourraient contribuer à réduire l’irritation des voies respiratoires et atténuer les manifestations telles que les éternuements, les démangeaisons et la congestion nasale10. De plus, la curcumine a montré un pouvoir antioxydant 10 fois plus puissant que la vitamine E11. Cette propriété antioxydante est appréciable pour aider à neutraliser les radicaux libres, des molécules chimiquement actives qui peuvent causer des dommages cellulaires dans l’organisme.

Protégez votre environnement

La gestion du rhume des foins nécessite de minimiser l’exposition aux allergènes. En complément des stratégies de supplémentation par le biais de compléments alimentaires, la protection de l’environnement intérieur joue donc un rôle important dans la réduction des désagréments allergiques. Les particules de pollen sont de nature intrusive et peuvent aisément pénétrer à l’intérieur, impactant la qualité de l’air et affectant la santé respiratoire.

Dans cette perspective, des mesures visant à purifier l’air peuvent être mises en place. Les purificateurs d’air dotés de filtres HEPA (High Efficiency Particulate Air) se montrent efficaces pour capturer de petites particules, y compris le pollen, contribuant ainsi à améliorer la qualité de l’air. Il existe également des toiles ou des écrans anti-pollens qui sont des dispositifs à installer aux fenêtres, conçus pour réduire la quantité de pollen pouvant pénétrer à l’intérieur d’une habitation, tout en permettant la circulation de l’air. Concernant l’environnement extérieur, si vous avez un jardin, il est conseillé d’opter pour des plantes à faible potentiel allergène et de tenir éloigné les espèces à forte teneur en pollen des zones fréquentées.

Pour conclure, la prévention est souvent une partie négligée mais importante de la gestion du rhume des foins. Anticiper les manifestations et agir en amont peut considérablement atténuer l’impact de ces désagréments saisonniers.

Références : 

  1. Ministère des Solidarités et de la Santé – Santé et environnement. “Les effets des pollens sur la santé”. 13.04.2023.
  2. Association Asthme et allergies : “Des faits et chiffres pour comprendre l’allergie ».
  3. La Médecine Biologique, Avril 1995.
  4. Dr S-Laudy. Effect of ovomucoide on human basophile activation.
  5. A-C Benichou & al. A proprietary blend of quail egg for the attenuation of nasal provocation with a standardized allergenic challenge : a randomized, double-blind, placebo-controlled study. Food science & nutrition. Vol 2, Issue 6, July 2014.
  6. Kumar S and Pande AK. Chemistry and Biological Activities of Flavonoids: An Overview. ScientificWorld J 2013; 1-16.
  7. Asgarpanah J, Mihajerani R. Phytochemistry and pharmacologic properties of Urtica dioica L. J Med Plants Res 2012;6:5714-19.
  8. kbay P, Basaran AA, Undeger U, Basaran N. In vitro immunomodulatory activity of flavonoid glycosides from Urtica dioica. Phytother Res 2003;17:34-7.
  9. Mittman P. Randomized, double-blind study of freeze-dried Urtica dioica in the treatment of allergy rhinitis. Planta Med 1990;56:44-7.
  10. Wu, S., et D. Xiao. « Effect of curcumin on nasal symptoms and airflow in patients with perennial allergic rhinitis. » Annals of Allergy, Asthma & Immunology, Vol. 117, No. 6 (2016): 697–702.
  11. GGARWAL BB, BHATT ID, ICHIKAWA H, AHN KS, SETHI G,SANDUR SK, ET AL. Curcumin–biological and medicinal properties. Turmeric: the genus Curcuma. Taylor and Francis Group; 2006. p. 297–368.