La testostérone est l’hormone masculine androgénique responsable de l’apparition de certains caractères masculins. Pendant la puberté, elle permet notamment le développement de l’appareil génital, des poils, des muscles… et l’apparition de la libido. Elle joue un rôle essentiel dans le maintien d’une fonction sexuelle et reproductive normale chez l’homme.
L’andropause, officiellement appelée « déficit androgénique lié à l’âge » (ou DALA), correspond à la baisse naturelle du taux de testostérone chez l’homme, généralement à partir de 45 ans. D’après l’Association Française d’Urologie, en France, 20 % des hommes de plus de 60 ans auraient un taux anormalement bas de testostérone. Celui-ci diminue en effet progressivement tout au long de leur vie, mais sans disparaître, contrairement aux œstrogènes chez la femme ménopausée. Cette diminution est plus ou moins importante et très variable d’un individu à l’autre. À la différence de la ménopause chez la femme, le DALA ne signe pas la fin de la fertilité.
Ce phénomène se manifeste par divers désagréments apparaissant de façon progressive sur une période de 10 à 30 ans à partir de 45 ans. On peut retrouver une baisse de la libido, une dysfonction érectile, une diminution de la masse musculaire, une augmentation de la masse graisseuse ou encore de l’ostéoporose. Une nervosité accrue peut également apparaître, pouvant être accompagnée de troubles du sommeil, de fatigue et même de dépression. Ce déficit peut donc altérer la qualité de vie des hommes, qui ont parfois du mal à accepter cette situation et peuvent voir leur moral en déclin.
Diverses situations telles que l’obésité, la malnutrition, la consommation excessive d’alcool, un mauvais sommeil… peuvent s’avérer prédisposantes à la chute du taux de testostérone. Le surpoids entraîne en effet une hypo-testostéronémie, car c’est dans le tissu adipeux que la testostérone est convertie en œstradiol par l’aromatase. Une hygiène de vie renforcée pourra donc aider à prévenir la survenue de l’andropause et également à mieux vivre les désagréments causés. Il est en effet important de mettre en place une alimentation équilibrée. Favorisez les fruits et légumes ! Ils vous apporteront des antioxydants capables de diminuer le vieillissement cellulaire. Pensez également aux poissons gras riches en EPA-DHA, les oméga-3 exerçant un effet positif sur le maintien de la santé mentale. La consommation de sucre est quant à elle à diminuer au maximum, le glucose faisant chuter drastiquement le taux de testostérone de manière prolongée1. Il est donc préférable de se tourner vers des aliments avec un faible index glycémique. Également à éviter, la consommation d’alcool2 et de tabac, pouvant impacter négativement la production de testostérone.
Veillez à garder un bon rythme de sommeil, car il faut savoir que le pic de production de testostérone a lieu pendant le sommeil. Au moment du coucher, optez donc pour une séance de détente et pour des plantes aux propriétés favorisant l’endormissement telles que la mélisse ou la passiflore. La pratique d’une activité physique régulière (marche, course, natation, …) est également recommandée, permettant d’augmenter la production de testostérone3. Elle va faciliter le sommeil et sera très bénéfique pour votre santé mentale. Elle contribuera également à lutter contre la perte de masse musculaire et à diminuer la masse graisseuse.

Si vous vous retrouvez dans ces désagréments et que vous souhaitez mettre en lumière une éventuelle baisse des androgènes, un questionnaire gratuit est disponible ici !
Face à ces signes, un bilan sanguin avec dosage de la testostérone pourra également être effectué afin de s’assurer qu’ils découlent bien de l’andropause et non d’une hypothyroïdie dont les signes cliniques sont proches.
Références :
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