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Bien-êtreSanté naturelle

Le Chi Neï Tsang : un soin thérapeutique abdominal complet

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Les Cahiers de la Bio-énergie n°59 Janvier 2015 – Propos recueillis par Jade Perraud – Interview de Tifen

Jade Perraud : Bonjour Tifen, pouvez-vous nous parler un peu de vous et de votre parcours?

Tifen  : Lorsque j’ai décidé de mettre un terme à mon activité artistique de danseur dans le début des années 90, je me suis posé un certain nombre de questions. Je pourrais dire aujourd’hui qu’il s’agissait d’une crise existentielle que je traversais, dans le genre « d’où je viens ? Qui je suis ? Où vais-je ? »

Et comme les livres ont toujours fait partie intégrante de mon existence et m’ont accompagné quelle que soit mon activité, un beau jour je suis tombé nez à nez avec un ouvrage de Patrick Drouot « Guérison spirituelle et immortalité » – Éditions du Rocher 1994.   A cette période où je sortais d’un marasme et de déconvenues suite à des malversations avec des producteurs, cet ouvrage a totalement changé la vision de mon existence et je n’avais plus qu’une idée, rencontrer cet homme. J’ai rapidement entrepris un travail avec lui et suivi une formation aux techniques d’éveil de la conscience humaine sur 2 années.

Son approche énergétique de l’être humain et sa technique de thérapies vibratoires sont révolutionnaires. La médecine vibratoire du IIIe millénaire est née et je suis persuadé que dans quelques années les facultés de médecine enseigneront les thérapies vibratoires aux étudiants.

La médecine conventionnelle ne pourra pas continuer à scinder l’humain, peu à peu une vision holistique non clivante, s’imposera d’elle-même. Les médecines dites parallèles ou plutôt complémentaires, c’est plus juste, s’allieront pour apporter une meilleure réponse aux patients.

Le médecin pourra effectuer une lecture précise des  troubles de son patient et ne pourra plus  se satisfaire de prescrire une molécule par  symptôme. A ce moment-là, on sera proche  de ce que la médecine Tibétaine enseigne  depuis des siècles. Un médecin Tibétain  suit un enseignement de 12 ans minimum  tout en effectuant de longues retraites en  monastère. Lorsqu’un patient le consulte,  le médecin ne s’intéresse que très peu aux  symptômes, mais davantage à la cause et à  l’origine du problème.

Aujourd’hui, la sophrologie, la kinésiologie,  la méditation, entrent dans les  hôpitaux et donnent d’excellents résultats,  notamment dans l’aide à la rémission de  pathologies conséquentes et dans tous les  troubles psychiques comme le stress, l’anxiété,  la dépression et bien sûr aussi dans  les somatisations comme le syndrome du  côlon irritable.

En accompagnant les personnes, je me  suis vite rendu compte que la dimension psychique  était importante et qu’elle ne pouvait  être laissée pour compte. Il ne suffisait pas  de prodiguer un soin sans que la personne  ne puisse donner un sens à tout cela. Quel  est le sens de ma vie ? C’est une question  qui revient souvent ! Chacun de nous est à la  recherche du bonheur et ce bonheur passe  par le sens que l’on donne à sa vie !

Je me suis donc intéressé à la psychanalyse  et j’ai effectué un parcours de  5 années de formation. Le passage par le  divan chaque semaine durant 5 ans donne  quelques réponses, sur « qui suis-je ? » et  sur l’injonction socratique : « connais-toi  toi-même ! »

Ce n’est pas concevable d’accompagner  des êtres sans connaître un tant soit  peu de son histoire et surtout d’avoir fait le  tri entre le bon grain et l’ivraie, ainsi que la  paix avec certaines de nos blessures.

Puis, l’aide de la psychanalyse permet de comprendre les mécanismes de la psyché  et de ce qui se joue entre un patient et  le thérapeute. Ces notions, ne sont que très  peu abordées dans les formations de thérapies  alternatives et procurent de véritables  carences chez les thérapeutes.

Enfin, à l’époque où j’ai découvert  P. Drouot, j’ai aussi découvert les ouvrages  de Mantak Chia. Le Taoïsme me donnait  des outils puissants pour se transformer  intérieurement en reliant le corps et l’esprit.  La particularité de Mantak Chia était de  se préoccuper du nombril et des organes  alentours. Il nous expliquait que chaque  organe était le siège d’émotions et que  nous pouvions libérer les toxines et digérer  les émotions en pratiquant le massage des  organes internes : Le Chi Neï Tsang ! (CNT)

L’adage Taoïste : « creuse au fond de  ton nombril, un jour tu y trouveras de l’or »  alors m’interpella.

Il me fallait absolument approfondir  cette ancienne pratique Taoïste qui propose  l’alchimie interne en suivant une formation.  J’ai suivi les différents modules à  Paris puis, après 5 ans de pratique au sein  de mon cabinet, je me suis fait certifier  par l’école Universal Healing Tao System,  (UHTS). Ce centre de retraite de Mantak  Chia se trouve aujourd’hui en Thaïlande.  Avec en main des outils tels que la psychanalyse,  le Chi Neï Tsang et l’approche  énergétique telle que Patrick Drouot l’enseigne,  il me semblait que je pouvais apporter  mon aide, en offrant à chacun la possibilité  d’accéder à un nouveau sentiment  intérieur et à un mieux-être.

Jade  Perraud  : Le ventre est désigné  dans la médecine chinoise comme  le second cerveau de notre corps. Les  Taoïstes considèrent qu’il est le siège de  nos émotions. Qu’en pensez-vous ? 

Tifen  :  Je ne peux que penser comme  les sages Taoïstes, ce sont eux qui savent  et qui nous ont précédés. Aujourd’hui la  science confirme que le ventre est effectivement  le deuxième cerveau. Je pense que  l’organisme si complexe est doté de divers  cerveaux et intelligences. On peut parler  de l’intelligence cardiaque, de l’intelligence  cérébrale, de l’intelligence entérique…

Notre zone abdominale que l’on nomme  le ventre est un concentré d’intelligence. Il  y a là, l’équivalent d’un cerveau d’un animal  de compagnie comme le chien. Si le chien  est considéré comme un animal très intelligent,  que pouvons-nous penser au sujet de  notre ventre ?

Le ventre contient environ 200 millions  de neurones et le cerveau plusieurs milliards.  Mais si le ventre n’en possède que  200 millions, cela suffit amplement à ce  qu’il soit parfaitement intelligent.  Nous avons tous fait l’expérience des  expressions familières en réalisant que  dans ces moments-là, ce n’est pas notre  tête qui gouverne mais bien quelque chose  d’autre. Qui n’a pas eu la peur au ventre,  pas assez de tripes, l’estomac noué, un  ventre affamé qui n’a pas d’oreilles et qui  n’a pas eu l’envie de savoir ce que l’autre a  dans le ventre ?

Pratiquement toutes les substances  qui suscitent le fonctionnement de notre  cerveau se retrouvent dans les intestins.  (Les neurotransmetteurs majeurs comme la  dopamine, la norépinephrine, la mélatonine,  l’acétylcholine, la sérotonine, etc.)

S’il n’y a pas totalement de preuves que  le système nerveux entérique éprouve des  émotions, il est évident qu’il en provoque  explique le Pr. Gershon dans l’excellent  documentaire « Le ventre, notre deuxième  cerveau » de Cécile Denjean aux Éditions  ARTE. Les informations circulent du cerveau  entérique vers le cerveau central et  vice-versa via le nerf vague.

La région abdominale, généralement  associée aux fonctions d’assimilation et  d’élimination des aliments, est aussi associée  aux fonctions d’assimilation et d’élimination  des émotions.  Dans son livre, « The second Brain »  paru en 1999 aux Éditions HarperPerennial,  Michael Gershon, professeur au Département  d’Anatomie et Biologie Cellulaire de l’Université  de Colombia aux Etats-Unis, y expose  selon l’embryologie que les cellules nerveuses  de l’intestin proviennent du même  feuillet embryonnaire que celles du cerveau.

A un moment donné du développement de  l’embryon, des cellules nerveuses se séparent  du cerveau principal pour migrer dans  le ventre et former un Système Nerveux  Entérique (SNE), dont l’étude du fonctionnement  a aujourd’hui donné naissance à  une nouvelle discipline : la neuro-gastroentérologie.

Jade Perraud : Vous pratiquer le massage  Chi Neï Tsang, Quels en sont les  bienfaits ?

 Tifen : Cette technique ancestrale qui  nous revient aujourd’hui, est magnifique !  Elle a changé ma vie et j’ose dire que le  Chi Neï Tsang est le massage le plus puissant  ! Non, pas au niveau de la pression  du toucher ou de la douleur qu’il pourrait  provoquer, mais au niveau de l’efficacité et  des possibilités multiples qu’il nous offre.

Cette technique nous revient, car elle  était déjà présente en Europe au siècle  dernier. Pour la « grande histoire », le  chef de la Gestapo H. Himmler durant la  dernière guerre mondiale souffrait atrocement  de douleur de ventre. Il avait eu  connaissance qu’un médecin pratiquait un  massage oriental qui pouvait le soulager.  En effet, Félix Kersten a été initié par un  Lama Tibétain au début du XXe siècle qui  lui a transmis tout ce qu’il connaissait en la  matière sur le massage du ventre. Le jour  où il a considéré que Kersten avait suffisamment  intégré la technique, ce Lama a  littéralement disparu !

Pour plus d’information, il vous faut  lire le sublime ouvrage de Joseph Kessel  « Les mains du miracle » paru en 1960 aux  Éditions Gallimard. Kessel a réellement rencontré  F. Kersten qui lui a relaté sa propre  histoire.  Grâce au bienfait que lui apportaient  les mains de Kersten, une relation privilégiée  s’est mise en place avec Himmler et  c’est de cette façon indirecte que Kersten  a pu sauver des milliers d’individus qui  étaient déportés dans des camps.

Lorsqu’une personne vient me voir, soit  elle désire connaître le soin après lecture  d’un ouvrage de M. Chia, soit le bouche  à oreille a fonctionné et une amie lui a  conseillé de venir me rendre visite.  Il se peut que la personne souffre du  ventre. Aujourd’hui qui ne connaît pas  quelqu’un qui se plaint de douleurs abdominales.  Mais, il arrive souvent que la  personne qui vient jusqu’à moi n’a pas  réellement de douleurs, plutôt un mal-être,  une incertitude, un questionnement, une  fatigue chronique, des angoisses, etc. Je  lui dis qu’il y a toujours un avant et après  CNT, ce soin n’est pas anodin et cette  zone abdominale qui est laissée pour  compte dans la majeure partie du temps,  va réagir.

On touche vraiment aux tripes et à  notre histoire originelle. Le foetus se développe  à partir des premières cellules qui  constituent l’ombilic. Tout est inscrit là,  c’est comme si toutes les données indélébiles,  étaient gravées dans cette zone.

Grâce à cette technique, les systèmes :  digestif, respiratoire, cardio-vasculaire, lymphatique,  nerveux, endocrinien, urinaire,  reproducteur, musculaire, ainsi que le squelette  et y compris le système énergétique  bien sûr, sont relancés. Les charges émotionnelles  sont aussi approchées de cette  manière et progressivement digérées.  Il se peut que suite au soin, la personne  se sente très légère, comme une sensation  jusque-là inconnue mais je préviens que  sous 48 h, il peut y avoir des réactions.  J’ai souvent remarqué qu’une forme de  syndrome grippal apparaît sous 48 h. Des  symptômes qui quelques fois s’amplifient,  puis progressivement en quelques jours  tout rentre dans l’ordre pour le plus grand  bien-être des personnes.

Après plusieurs  séances, elles réalisent que tel problème  a disparu, que le transit et la digestion se  sont améliorés, que le sommeil est plus  réparateur, la fatigue s’est estompée, etc.  Il faut tout de même rester réaliste, il ne  s’agit pas de miracles non plus ni de penser  que le CNT est une panacée. J’ai pu  accompagner un garçon l’an passé, atteint  d’un cancer, certes, j’ai pu le soulager,  tout d’abord d’un point de vue psychique  et énergétique, puis il s’est éteint tranquillement  après quelques semaines. Ce qui  prouve que toute technique a ses limites  et que l’on n’interfère pas, fort heureusement,  dans « la légende personnelle » d’un  individu.

Jade  Perraud  : Comment se passe  une séance de Chi Neï Tsang et existe-t-il  des contres indications ? 

Tifen : Au regard de ce que je viens de  dire plus haut, je ne vois pas de contre-indications  à donner un soin Chi Neï Tsang.  Ceci dit, chaque soin est différent et  chaque individu aussi bien sûr. Ce n’est  jamais le même soin qui est proposé. Lors  d’un soin, je parle ainsi de rencontre, de  deux consciences qui s’unissent et créent  une alchimie. Cette alchimie est comme  une troisième entité porteuse de résilience.  Ce qui se passe n’appartient pas  au domaine de notre volonté ou de notre  ego. Le Chi circule ou pas et plus nous  détenons un bon niveau d’énergie comme  thérapeute, plus le Chi pourra circuler  fluidement. La contre-indication la plus  conséquente, c’est lorsque le thérapeute  n’est pas en état de donner un soin, son  niveau d’énergie est trop bas et il n’y aura  aucun bénéfice, ni pour l’un ni pour l’autre.

Trop de thérapeutes enchaînent les  soins sans prendre en compte cet aspect.  Ils se trouvent ensuite chargés du poids  du transfert d’énergie qui s’est effectué et  qu’ils doivent traiter. Avec le temps, c’est  le thérapeute qui peut développer une  pathologie importante. Le thérapeute doit  toujours avoir une pratique spirituelle, une  certaine forme d’ascèse et ne jamais penser  que nous sommes arrivés quelque part.  Dans ce sens, s’en remettre toujours à ceux  qui nous ont précédés, ne jamais arrêter sa  marche en chemin et pouvoir se faire aider  et suivre en supervision régulièrement. Le  thérapeute qui souvent par orgueil, ne se  fait pas suivre régulièrement est assis à ses  dépens sur une bombe à retardement.

Ainsi, pour revenir à nos soins, j’ai pu  donner un soin à une future maman. Dans  cette configuration, le toucher s’adapte, les  mains écoutent ce que les tissus veulent  bien communiquer. On se met en cohérence,  en résonance avec la personne qui  vient nous consulter. Il est inconcevable  de travailler sur le nombril avec un coude  chez une femme enceinte. De même, que  lors d’une pathologie comme le cancer  dont je parlais plus haut, il est déconseillé  d’apporter trop d’énergie et de stimuler  des tissus déjà enflammés.  Dans ces cas-là, relancer le mouvement  respiratoire primaire (MRP) que les  ostéopathes connaissent bien et que je  nomme la danse intérieure, est une bonne  chose, tout comme d’optimiser la respiration  diaphragmatique. Sans respiration  pas de Chi, sans Chi pas de Chi Neï  Tsang !

J’ai aussi reçu un bébé de quelques  jours qui pleurait sans cesse et dont la  maman était totalement épuisée et désespérée.  A ce moment-là, j’ai posé la main sur  ses reins, puis sur son ventre, j’ai rassuré  l’enfant en lui parlant de sa naissance et de  ce qu’il était en train d’expérimenter. Je l’ai  laissé se positionner comme il le souhaitait,  il a fini par s’endormir sur ma table.  De ce fait, bercer la personne qui vient  nous rendre visite peut être le meilleur des  traitements. Il ne faut jamais oublier que  nous recevons un être qui porte au fond  de lui un enfant. Chaque adulte qui vient  consulter est un enfant en souffrance. Il ne  faut pas réveiller cet enfant qui sommeille,  il faut le réconforter, le rassurer, être une  bonne mère, être un bon père, l’aimer sans  condition !  A ce sujet, Mantak Chia dit : « si toutefois  nous ne retenons que le bercement  lorsque l’on apprend le Chi Neï Tsang, on  peut déjà procurer au patient un bienfait  considérable ».

Jade  Perraud  : Cette technique estelle  plus destinée aux personnes sujettes  aux maux de ventre ou d’estomac, ou  convient-elle à tout le monde ? 

Tifen  : Le Chi Neï Tsang convient à tout le monde, exception faite aux futures  mamans et aux personnes qui souffrent  d’une inflammation trop importante  comme j’ai pu le mentionner plus haut.  Le Chi Neï Tsang utilise des touchers  subtils mais aussi profonds qui ne sont  pas adaptés aux femmes enceintes. J’ai  pu, malgré cette précision, masser des  femmes enceintes et à ce moment-là, bien  sûr j’ai adapté le soin pour travailler essentiellement  en énergétique.

Paradoxalement  à ce que je viens de dire, je déconseille  vivement de pratiquer le Chi Neï Tsang sur  une femme enceinte.  Il est évident que lorsque la personne  est sujette à des pathologies abdominales,  une séance sera quoiqu’il en soit, toujours  un moment libérateur. J’ai eu l’occasion d’accompagner  des personnes qui souffraient  depuis des années et qui suite à 2 ou 3  soins se sont totalement libérées de leurs  douleurs. Dans ces cas-là, il faut savoir que  la médecine n’avait trouvé aucun signal sur  les résultats d’analyses. Les médecins dans  ces cas-là disent qu’il s’agit d’un problème  fonctionnel. Les patients se trouvent désarmés  devant cette éventualité que posent  les médecins, car ils savent pertinemment  qu’ils souffrent et que leur douleur est bien  réelle, alors que la science leur atteste qu’ils  n’ont rien.

Néanmoins, au-delà des maux de ventre,  le Chi Neï Tsang est une approche holistique  et a une action significative sur énormément  de symptômes difficilement explicables.  Cette une méthode qui aide à dissoudre les  tensions physiques, psychiques, à libérer les  énergies négatives prisonnières qui s’accumulent  comme par exemple les vents pervers.  Le Chi Neï Tsang agit sur le système  vasculaire, lymphatique, nerveux, musculaire  et Mantak Chia dit que ces systèmes sont  connectés au centre abdominal, au nombril  où le stress et les tensions contenues  peuvent causer des obstructions. Ainsi un enchevêtrement au nombril peut créer des  tensions et des douleurs sur une zone  totalement opposée.

C’est la raison pour  laquelle, je reçois des individus qui souffrent  de douleurs aux genoux, aux épaules,  au dos ou bien ils souffrent d’insomnies,  d’angoisses et qui font appellent au Chi  Neï Tsang. Dans la majeure partie des cas,  les résultats sont surprenants et chaque  jour je suis le témoin émerveillé de cette  puissance de guérison que la tradition  ancestrale nous a transmis.  Le Chi Neï Tsang est la seule technique  qui se focalise au niveau du centre  vital, abdominal où se centralise le Qi.  Cette technique est fondée sur des milliers  d’années d’expériences et nous enseigne  clairement par des pratiques simples, une  façon de prendre en charge notre santé,  notre bien-être et notre capacité d’autoguérison.

Jade Perraud  : Le Chi Neï Tsang est  en fait un travail d’auto-guérison. Pensezvous  que cela puisse permettre de faire  ressortir des émotions très fortes ? 

Tifen  : En effet, le Chi Neï Tsang est  un soin d’auto-guérison, mais il ne faut  pas oublier qu’il est impératif de passer  dans un premier temps par un praticien  expérimenté. Une fois que le travail a été  suffisamment amorcé et que le praticien  vous a transmis les exercices de base,  comme la méditation du sourire intérieur  et les six sons de guérison afin d’accroître  votre Qi, alors effectivement le corps a la  faculté de puiser en lui des ressources  qui lui permettent de s’auto-guérir. Mais il  ne faut pas se méprendre à ce sujet-là, ni  croire à des balivernes. Il ne s’agit pas de  dire que le Chi Neï Tsang est la panacée  qui vient à bout de toutes les pathologies,  ce serait tenir là des propos charlatanesques.  Connaissant le parcours des  praticiens qui s’engagent sur ce chemin  du coeur et du Qi, je reste persuadé que  la majeur partie d’entre-nous sommes mus  par un certain discernement, pour ne pas  dire un discernement certain et porteurs  d’altruisme.

Et pour répondre à votre question  sur les émotions, je vais vous relater une  anecdote qui s’est passée au sein de mon  cabinet.  – Lorsque Corinne est venue me  consulter, sa demande était d’accéder  à un mieux-être global. Elle n’avait pas  de pathologie déclarée mais souhaitait  découvrir le Chi Neï Tsang.  Après un échange de quelques  minutes, je débute le soin sans avoir  une idée distincte de travailler sur une  zone plutôt que sur une autre. Je suis à  l’écoute de la personne, de son corps, de  son inconscient aussi. Soudainement, mes  mains me dirigent vers sa rate.

J’effectue  délicatement un massage de cette zone  et à ce moment-là, Corinne me dit qu’elle  ressent une vive douleur. Je lui explique  que mes mains m’ont guidé vers sa rate,  mais à cet instant je ne peux encore en  expliquer la raison. Je lui dis que j’aimerais  éventuellement savoir si elle connaît cette  douleur ? Elle me répond que de temps à  autre et depuis des années, elle ressent  un point sous l’hypocondre gauche qui  l’embarrasse. Mais surtout, elle m’explique  que depuis des années, elle rêve de façon  récurrente à une situation tragique. Dans  son rêve, Corinne est poursuivie par un  homme qui lui plante un couteau dans son  flanc gauche et elle perd abondamment  son sang…  Son inconscient s’ouvre et nous délivre  un message, mais que veut-il bien dire ?  Je poursuis mon investigation et lui  demande si quelque chose lui revient en  mémoire. Depuis quelle période à peu  près connaissez-vous cette situation ? Elle  constate qu’elle fait ce rêve depuis qu’elle  est enfant.

Je lui demande éventuellement  si elle se souvient vers quel âge elle a pris  conscience de ce rêve. Elle me dit : « Je  pense que je devais avoir 7/8 ans ».  Avez-vous le souvenir d’un événement  qui aurait pu survenir à cette période de  votre vie ?  A ce moment-là, Corinne s’effondre  dans un profond chagrin, elle ne peut  retenir ses larmes, ni ses sanglots qui l’a  submergent.  Je suis face à une réelle abréaction et  pour répondre à votre question, oui l’émotion  à ce moment-là est très forte. Corinne  a levé une résistance d’affects qui étaient  refoulés depuis tant d’années. Pour quelle  raison cela s’est passé ce jour ? Il est de  ces instants où nos questions restent sans  réponse.

Il convient d’accueillir ce qui se  passe ici et maintenant et ce qui dépasse  notre raison.  Après avoir recouvré ses esprits, elle  m’explique que sa grand-mère qu’elle aimait  tant, est décédée brutalement suite à un  éclatement de la rate. Du jour au lendemain,  sa grand-mère a disparu et à l’époque, on  ne lui a pas donné d’explication.  Elle n’a jamais fait totalement son  deuil et l’enfant souffre encore de cette  séparation violente d’avec sa grand-mère,  restée inexpliquée. La petite fille de 7 ans  a encaissé la blessure, le choc et la séparation  sans que l’on puisse lui en expliquer  véritablement la raison. L’enfant a besoin  de savoir ce qui se passe, il n’est pas souhaitable  de le laisser sans explication, pour  la seule raison qu’il est trop jeune pour  comprendre. Il est nécessaire d’expliquer  à un enfant ce qui se passe, il est évidemment  bien capable d’entendre la vérité. Ce  qui lui permet d’effectuer son propre deuil  à son rythme.  Quelques 30 années plus tard,

Corinne  porte encore les stigmates de ce traumatisme.  Le passé ne nous quitte jamais, il se  rappelle à nous sous différentes formes et  nos mécanismes de défense occultent le  souvenir pour en éviter la douleur…  Dans le cas de cette jeune femme, la  douleur était évitée toutes ces années,  mais l’inconscient ne la lâchait pas durant  toutes ses nuits, ce qui d’une façon  comme une autre, créa des conflits et  finalement une somatisation.  Grâce au Chi Neï Tsang, Corinne a  pu se libérer de ce trauma, elle a trouvé  une explication et donna un sens à son  histoire. Suite à la séance, sa respiration  s’est nettement améliorée et amplifiée,  la douleur de l’hypocondre a disparu et  cette jeune femme a pu enfin accéder  après toutes ces années, à des nuits plus  sereines et à des jours beaucoup plus  paisibles !

Jade Perraud : Peut-on pratiquer cette  technique seul ? 

Tifen  :  Lors des ateliers-découvertes,  je propose durant la journée des exercices  qui peuvent être pratiqués seul. Il s’agit  de certains touchers qui permettent une  expansion respiratoire et une détoxination  de la peau. Détoxiner la peau est  très important, cela apporte une meilleure  circulation des capillaires. En massant  doucement la peau de l’abdomen à partir  du nombril, on prépare le travail en profondeur  qui peut être effectué ensuite par un  thérapeute. C’est un exercice réellement  simple néanmoins puissant et qui peut  s’effectuer seul.

La peau est un émonctoire où est stockée  une masse de toxines qui vont se libérer  par le massage. Il s’agit d’un véritable  drainage qui va aussi stimuler le système  lymphatique qui est très important sur le  ventre. Le système lymphatique et la zone  entérique sont à la base de notre système  immunitaire (80 %), par le drainage celui-ci  va se trouver renforcé.

Lorsque l’on travaille sur le ventre, on  peut ressentir des petits grains sous la  peau qui sont le signe de toxines. En massant  régulièrement le ventre, ces petits grains vont disparaître et laisser place à une peau impeccable. Le Qi pourra alors circuler énergiquement depuis cette zone et se diffuser dans tout le corps. Seul, nous pouvons aussi pratiquer la méditation du sourire intérieur et les six sons de guérison. Ces techniques simples qui permettent de muter les énergies perverses, sont proposées dans mon ouvrage « L’éveil du ventre » à paraître au premier trimestre 2015 aux Éditions Le Souffle d’Or.

Jade Perraud  : Peut-on associer des compléments alimentaires à cette technique ? Par exemple, Perméa Régul® ou Côlon Détox ? 

Tifen  :  Il est évident que le soin apporte un bien-être rapidement, mais il faut absolument que la personne se prenne en charge et modifie son hygiène de vie. Pour la plupart des personnes souffrant de colopathies, je conseille de réduire les produits laitiers issus de la vache qui sont pro-inflammatoires ainsi que l’excès de gluten qui ne fait pas toujours bon ménage avec l’intestin et la valve iléo-caecale. N’oublions pas que l’aliment est notre premier médicament ! Le côlon, comme nous l’avons vu est primordial pour notre santé. Nous devons en prendre soin et éviter qu’il soit colonisé par de mauvaises bactéries. Nous portons en nous jusqu’à 2 kg de bactéries, autant vivre en bonne harmonie avec elles… Lors d’une cure de Chi Neï Tsang, pour dynamiser la réponse de l’organisme et créer une synergie, je propose toujours la prise de « Côlon Détox » dans un premier temps, associé ou pas d’un draineur de foie, comme l’patobile, le Triphala synergisé® ou le « Dépuratif premium® ». Après un mois ou deux, je suggère de passer au « Perméa Régul® » qui donne toujours d’excellents résultats. Les personnes ressentent vraiment une nette amélioration au bout de quelques jours. A ce moment-là, c’est donc l’idéal d’ensemencer l’intestin de bonnes bactéries avec « Probiotiques 7Md® ». Le terrain étant préparé en amont par le « Perméa Régul® » qui contient des prébiotiques, cela va permettre l’accueil des probiotiques.  Un côlon net est l’assurance d’une santé optimale et d’une excellente vitalité. Nous devons prendre exemple sur la Médecine traditionnelle chinoise qui préconise la prévention de la maladie bien avant que ne s’installe le symptôme.

Jade  Perraud  : Comment trouver un professionnel expérimenté au Chi Neï Tsang ? 

Tifen  : Pour trouver un Praticien certifié, il suffit de se rendre sur le site de Mantak Chia : www.mantakchia.com ou sur le site : www.universaltaofrance.com.

Jade Perraud  : Merci Tifen pour ces explications !