Fatigue, maux de tête, troubles cutanés, problèmes gastro-intestinaux… sont autant de symptômes largement répandus dans notre société dont la cause peut pourtant rester inconnue de nombreuses années malgré la réalisation d’examens médicaux ou de tests allergiques. Et s’il s’agissait d’une intolérance à l’histamine ?
Souvent connue pour son rôle dans les phénomènes allergiques et inflammatoires, l’histamine est une molécule naturellement fabriquée par l’organisme ou apportée par l’alimentation qui possède un intérêt crucial dans de très nombreux autres processus vitaux (circulation sanguine, respiration, digestion…). Ainsi, à faibles doses, l’histamine est essentielle au bon fonctionnement de l’organisme. C’est uniquement lorsqu’elle se trouve en excès qu’elle devient problématique et engendre des symptômes tels que la fatigue, des migraines, des vertiges, des douleurs musculaires ou encore, des troubles cutanés et digestifs (ballonnements, brûlures d’estomac, troubles du transit…).
En temps normal, l’histamine est naturellement décomposée par l’enzyme diamine oxydase (DAO) au sein de l’organisme. Toutefois, il n’est pas rare que la quantité de DAO ne soit pas suffisante pour dégrader à temps toute l’histamine, ce qui conduit à des taux trop élevés et à l’apparition des symptômes. De nombreux facteurs peuvent influencer l’efficacité de la DAO et être à l’origine d’un débordement en histamine : stress, carences vitaminiques, prises de certains médicaments, troubles intestinaux (dysbiose, hyperperméabilité intestinale…), consommation d’alcool, prédispositions génétiques… Il semblerait donc que certaines personnes tolèrent difficilement l’histamine, notamment celle présente dans l’alimentation, et développent ainsi une forme d’intolérance. On estime que près de 15 % de la population serait concernée par ce trouble, dont la plupart ignore son existence !
L’ajustement du régime alimentaire est la première réponse à mettre en place lors d’une intolérance à l’histamine. Comme le disait si justement Hippocrate, le célèbre père de la médecine, « Que ta nourriture soit ton premier médicament » ! Ainsi, une alimentation pauvre en histamine permet de diminuer les apports externes et de ne pas saturer la DAO de l’organisme. Alors comment reconnaître les aliments riches en histamine ?
Les aliments qui se détériorent facilement sur le plan microbiologique, tels que la viande et le poisson, ou les aliments et boissons fabriqués par fermentation ou maturation, sont considérés comme susceptibles de présenter des valeurs élevées d’histamine. Il est donc conseillé de limiter la consommation de pains, de fromages, de charcuteries, de vins, de sauce soja… Généralement, les aliments transformés, industriels ou en conserve, possèdent aussi des niveaux importants d’histamine, tandis que les aliments frais et bruts ont plutôt tendance à avoir teneur plus faible. D’autres aliments sont naturellement riches en histamine, tels que les aubergines, les avocats, les champignons, les épinards ou encore les cornichons.
Il existe également des aliments qui, sans avoir une forte concentration d’histamine, libèrent de l’histamine endogène, c’est-à-dire, celle qui se trouve naturellement stockée dans les cellules de l’organisme. Parmi ces aliments « histaminolibérateurs », on retrouve notamment le blanc d’œuf, les fraises, les tomates, l’ananas, les protéines de lait ou encore les crustacés. Il a également été décrit que certains additifs alimentaires peuvent libérer de l’histamine endogène, comme le glutamate, le benzoate, certains colorants (E-102, E-110, E-124, E-123), les sulfites et les nitrites.
Il est aussi important de veiller à la bonne conservation des aliments car la teneur en histamine peut varier considérablement selon la fraîcheur et la maturité de l’aliment. D’ailleurs, une contamination bactérienne due à une mauvaise conservation est souvent source d’histamine. La présence d’histamine est souvent considérée comme un marqueur de l’activité microbiologique et sa teneur constitue un indicateur des conditions de stockage des aliments. Il est donc préférable d’éviter les fruits trop mûrs ou tachés ainsi que toutes les viandes salées, séchées, marinées ou fumées. Enfin, il est important de noter que l’histamine est une molécule thermostable, sa présence au sein des aliments n’est donc pas influencée par la cuisson !
La mise en place d’une alimentation pauvre en histamine peut se composer de plusieurs phases :
- Une phase de restriction stricte au cours de laquelle il convient de supprimer de l’alimentation tous les aliments riches en histamine.
- Une phase de réintroduction qui consiste à réintroduire progressivement les aliments pouvant provoquer des réactions afin définir un seuil de tolérance quantitatif (variable pour chaque personne).
- Une phase de maintien après avoir identifiés et exclus les aliments les plus mal tolérés.
Néanmoins, une alimentation trop pauvre en histamine peut être très restrictive et contraignante. En ce sens, la prise d’une supplémentation en enzyme DAO comme soutien avant le repas peut être judicieuse pour vivre plus sereinement les repas au quotidien et éviter les déséquilibres alimentaires et les carences nutritionnelles sur le long terme.
D’ailleurs, l’équipe du Dr Tormo, chef de gastroentérologie et de nutrition à l’hôpital Quiron de Barcelone, a suivi des patients intolérants à l’histamine supplémentés en enzyme DAO pendant plusieurs mois. Cette étude a permis de prouver l’importante efficacité d’un régime alimentaire pauvre en histamine, lorsque celui-ci est associé à une supplémentation en enzyme DAO (prise 20 minutes avant les principaux repas). En effet, les résultats ont montré une diminution des migraines de 86%, des troubles musculaires de 82%, de la fatigue et des troubles gastro-intestinaux de 76 % ainsi qu’une baisse de 77 % des symptômes cutanés.
Contrairement aux tendances du marché actuel qui proposent des supplémentations en enzyme DAO d’origine animale, les Laboratoires Copmed ont fait le choix d’offrir une DAO d’origine 100% végétale, extraite de pois bio Pisum sativum. Cette enzyme DAO brevetée, à haute activité enzymatique et haute biodisponibilité, est le fruit de plus de 15 années de recherches cliniques et scientifiques sur l’intolérance à l’histamine.
Références :
- Dr Rosell, Dr Joan Izquierdo, Dr Ramón Tormo. Migraña y otros síntomas funcionales del Déficit de DAO. Congreso INFARMA.
- Lefèvre, C. Astier, G. Kanny, Intolérance à l’histamine ou fausses allergies alimentaires de mécanisme histaminique, Revue Française d’Allergologie, Volume 57, Issue 1, 2017, Pages 24-34, ISSN 1877-0320.
- ON-SARKADI L, HOLZAPFEL WH. Determination of biogenic amines in leafY vegetables by amino acid analyser. Z. Lebensm. Unters. Forsch. 1994;198:230-233.
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- Etudes fournisseurs Dr Health Care.